Surnommé par certains le « Ratzinger belge », le nouvel archevêque du plus grand diocèse de la Belgique a énoncé ce lundi midi ses priorités durant les cinq années à venir. Les projets concernant la visite pastorale systématique de son diocèse ainsi que la nomination d’un troisième évêque auxiliaire seront traités en première priorité, sachant que la date de la prise de possession de l’archidiocèse n’est pas encore fixée.
Le plus traditionaliste conservateur
Rappelons que ces derniers jours, le débat sur la personnalité du nouvel archevêque battait son plein. En effet, Mgr Léonard est connu pour ses positions très conservatrices, ce qui le rapproche étroitement des idées de Benoit XVI. Cette nouvelle nomination est donc vue comme « un aire de virage à droite », tel l’avis de La Libre Belgique.
Ses déclarations sans complexe concernant l’euthanasie, le divorce, la bioéthique, l’homosexualité ainsi que les évolutions de la société belges ne restent pas inconnues à la presse belge. Nombreuses ont été ses prises de position qui ont provoqué de vives réactions. La comparaison du préservatif à une « roulette russe » ou encore l’homosexualité à une anormalité ne sont que des exemples parmi d’autres. Ainsi suivant le successeur, les homosexuels auraient rencontré un blocage dans leur développement psychologique normal, cite la Dernière Heure. La recherche sur les embryons, l’euthanasie ou l’avortement sont autant d’autres sujets tabous aux yeux du Monseigneur Léonard.
Un malaise sans précédent
La Libre Belgique évoque sur son site une certaine crainte d’un renforcement de « divorce entre la hiérarchie et le peuple de Dieu ».
De son côté pour le quotidien belge « Le Soir », cette nomination à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles crée « un malaise au sein d’une partie du monde catholique belge ». Quant à la ministre Laurette Onkelinx, elle qualifie cette nomination de nuisible. « Ses positions jugées conservatrices pourraient remettre en cause le compromis belge qui se fonde sur le principe de neutralité », pouvons nous lire sur le site de Le Soir. Mgr Léonard aurait déjà à plusieurs reprises remis en question des décisions prises par le parlement, comme celles concernant l’euthanasie et l’avortement. L’archevêque pourrait par conséquent constituer un danger pour le dialogue entre les laïcs et les représentants des différentes confessions.
(MnM)
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