DANIÈLE FONCK
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Peut-être sont-ce davantage les conséquences de la mondialisation que celles de la crise financière que l’Europe subit de plein fouet. Les entreprises sont des conglomérats multinationaux, les hiérarchies sont transnationales, les sièges décentralisés, les outils de production délocalisés. Hier, les Flamands pouvaient se prévaloir de mieux sur plan économique que les Wallons; aujourd’hui, ils sont logés à la même enseigne quand un grand groupe choisit de fermer ses portes et de licencier les personnels.
Pour faire face à la nouvelle donne, des adaptations sont indispensables. Reste à savoir si les pays européens et leurs citoyens sont réellement préparés à les vivre et à les influencer plutôt que de les subir.
Les salariés par exemple savent-ils que les inévitables changements à la tête des sociétés, au Luxembourg par exemple, impliquent des changements de style, de culture, de comportement et que nul ne se souciera de ce qui fut possible avant et l’est encore, pour partie, actuellement? L’école y forme-t-elle? Non, car les enseignants – et ce n’est pas de leur faute – ignorent ce qu’est la réalité en entreprise au même titre que les politiques qui ne devinent que ce que les lobbies leur suggèrent.
Quand, dans un tout autre domaine, néanmoins symbolique, un pays comme la Suède ferme des ambassades comme celle du Luxembourg ou celle de Dublin, cela signifie en clair que ce pays rééquilibre ses choix et qu’il considère que le développement, les perspectives, le développementse situent ailleurs.
Y prêtons-nous suffisamment attention? Non, bien sûr et pourtant, cela n’a rien d’anodin.
Il ne suffit pas de faire des choix budgétaires, d’apporter quelques aménagements ici ou là. C’est d’une profonde réflexion, d’un grand débat de fond dont le Grand-Duché a besoin.
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