Mittwoch22. Oktober 2025

Demaart De Maart

D comme douceur

D comme douceur

Jetzt weiterlesen!

Für 0,99 € können Sie diesen Artikel erwerben:

Oder schließen Sie ein Abo ab:

ZU DEN ABOS

Sie sind bereits Kunde?

D’aucuns s’étonneront de trouver en ce jour et à cette place un éditorialiste différent. Lequel, de surcroît, s’adresse à eux dans la langue française. Qu’ils soient rassurés! Non seulement renoueront-ils, régulièrement, avec la lecture des textes d’Alvin Sold.

Encore leur arrivera-t-il, de temps à autre, de lire des articles en langue allemande sous la plume de l’auteur d’aujourd’hui. Non pas en fin de semaine, mais tout autre jour de la semaine où cela s’avérera utile en raison et en fonction de l’actualité.
Chaque passage de relais implique des changements. C’est parfaitement normal et cela est nécessaire. Dans tous les domaines et à toutes les époques. Mais il y a des changements qui se font dans la continuité pour des raisons évidentes, flagrantes dans le cas d’Editpress.

Logo" class="infobox_img" />Danièle Fonck
[email protected]

Le départ de la direction générale de notre entreprise et de la rédaction en chef du Tageblatt d’un homme comme Alvin Sold ne pouvait se faire que de façon voulue et soigneusement préparée. Pour le bien de la société et de ses personnels qui n’ont ni à vivre ni à subir de soubresauts et d’incertitudes autres que ceux que l’environnement macro-économique impose à chacun d’entre nous.
Editpress et ses médias – papier et web – évolueront au rythme qui sera le leur et le passage de témoin se fera, comme l’a admirablement bien décrit paperjam, dans la douceur.

Que nos lecteurs sachent que les idées et projets ne feront pas défaut.

Une si longue et courageuse histoire

Nul doute ne sera permis: le Tageblatt sera fidèle à lui-même, c’est-à-dire un quotidien à la recherche de l’excellence dans un monde hyper-sophistiqué dans lequel même les meilleurs ont du mal à trouver leurs repères. Un journal de qualité donc ayant une philosophie propre, ancrée dans son héritage de gauche, tiers-mondiste et, d’abord, humaniste. Les problèmes de société resteront au centre de nos préoccupations, d’autant que de leur solution dépend la cohabitation pacifique d’un peuple et d’un pays comme de la planète.

L’histoire du Tageblatt, fondé en 1913 par l’entrepreneur Paul Schroell, est particulièrement riche en enseignements. Traverser, au lendemain de sa création, une Première Guerre mondiale, se battre entre deux guerres en condamnant sans nuances les Staline, Hitler, Mussolini et autres monstres et étant l’unique avocat des démunis, des sans-droits, des marginalisés, ne fut pas chose aisée.

Interdit par l’Allemagne nazie, occupé, ses presses démantelées par l’occupant, le Tageblatt n’eut jamais la vie facile. Cela ne l’a jamais empêché de se battre pour ses idées et celles-ci eurent gain de cause au fil du temps.

Quelques exemples: oui à la décolonisation, non à la guerre du Vietnam, oui à la création de l’Etat d’Israël, non à l’apartheid, oui au Chili d’Allende, non à la guerre d’Irak, oui à la naissance d’un Etat souverain de Palestine, non à la guerre de l’Afghanistan. Oui à la laïcité et oui à la liberté individuelle de croire. Non au voile, non à l’intégrisme religieux.

Oui aux libertés individuelles toutes et oui au droit d’avorter ou de mourir en dignité à l’heure de son choix. Non aux diktats et aux dictateurs et non à ceux qui anéantissent les peuples en privant les jeunes d’avenir faute d’emplois, faute d’éducation décente, faute de valeurs.

Au long de sa courageuse histoire, le Tageblatt n’a jamais redouté ses contradicteurs. Il restera égal à lui-même. Il n’a pas non plus renoncé à sa personnalité pour subir une tutelle ou plier sous le jeu de douteuses tentatives d’influence. Demain comme hier, il aura la force que requiert l’indépendance d’esprit.

Ensemble, volontaires et solidaires, les équipes d’Editpress continueront leur chemin, ainsi qu’il leur sied de le faire.

Avec le soutien, nous en sommes convaincus, de leurs lecteurs et clients.