Donnerstag13. November 2025

Demaart De Maart

Pourquoi, comment?

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Les périodes de vacances scolaires devraient être fertiles aux discussions en famille. Les sujets ne manquent pas et il en est un qui mériterait réflexion bien au-delà des congés, à savoir la tolérance.

Comment en est-on arrivé au stade d’intolérance qui caractérise nos sociétés occidentales et la nôtre en particulier? Trop d’aisance soudaine et du coup trop d’égoïsme? Ou trop de fragilité et donc trop d’angoisse? Difficile à trancher.

Logo" class="infobox_img" />Danièle Fonck
[email protected]

Les sites internet des médias sont un extraordinaire baromètre de la bêtise humaine. Non pas du fait du travail journalistique y presté, mais de par les réactions des internautes, c.-à-d. du citoyen lambda. Jadis, on se moquait des conversations dans les cafés, d’ailleurs qualifiées de „café de commerce“. Les propos y tenus furent de grande qualité si on les compare à ceux que l’on retrouve désormais sur le web.

Jalousie, égocentrisme, manque absolu de la solidarité caractérisent la plupart des réactions, à croire que personne ne ressent plus la nécessité d’une société cohérente axée sur le principe de l’interactivité, de l’entraide, de la redistribution.
Comme si les valeurs communes avaient disparu au proft du „chacun pour soi“.

Pas de vains mots

Des mots comme solidarité ou fraternité seraient-ils en passe de disparaître des dictionnaires?
Espérons que non, car au plus tard le jour où un parent a un enfant au chômage, un jeune confronté au problème de la drogue ou de l’alcoolisme, il comprendra l’utilité de l’aide et de la présence d’autrui. De même que celui qui est malade, pour quelque raison que ce soit ou celui qui est simplement âgé et inapte à se débrouiller seul. Toutes choses qui arriveront fatalement à l’un, puis à l’autre.

Mais, non seulement l’égoïsme est devenu une valeur moderne, encore va-t-elle de pair avec les restrictions croissantes des libertés individuelles. En résumé cela équivaut à un cadre législatif de plus en plus pesant, la montée des interdits – décidés par des technocrates ou des politiques en manque de courage pour s’attaquer aux vrais défis –, l’impossibilité faite à l’Homme de réfléchir seul et de décider pour lui-même.

Un exemple carrément marrant: pas plus tard qu’hier, on a pu entendre sur l’antenne de France Inter un spécialiste expliquer comment se défaire de l’addiction au chocolat! Aïe, aïe, aïe … Quelle plaie que ces mangeurs de chocolat. Faudra les pénaliser, car ils finiront par s’user le foie et coûteront de l’argent à la sécurité sociale. Dès lors, un citoyen de l’ère moderne refusera de contribuer à payer les soins de ce maudit qui ne parvient pas à se priver de son „vice“. Et ces inspecteurs en chef que nous devenons tous, du fait de la duplicité des politiques, finissent par oublier qu’aucun être humain n’est parfait et ne le sera jamais.

En revanche, l’Homme digne est celui qui sait faire avec les faiblesses et les forces, jongler entre l’acceptable et le moins acceptable, admettre que les interdits n’ont jamais réglé aucun problème. La prohibition américaine l’a bien montré.

A force de ne plus rien tolérer, beaucoup finiront leur vie en vieux grincheux et oublient de vivre, inconscients du fait qu’il faut „cueillir la rose“, inconscients aussi du fait qu’il ne sert à rien de mourir en bonne santé et botoxé pour se tromper eux-mêmes en regardant dans leurs miroirs.

Il est bizarre d’observer que les politiques en tous genres ont réussi à la fois à laisser des spéculateurs fous s’emparer de leur champ d’action et détruire le relatif bien-être économique et social érigé pendant des générations et laisser s’instaurer une société liberticide à outrance.

Est-ce cela que la social-démocratie? Est-ce cela que la démocratie chrétienne? Est-ce cela le libéralisme philosophique?