Dienstag4. November 2025

Demaart De Maart

FranceUne résurgence des „Gilets jaunes“? 

France / Une résurgence des „Gilets jaunes“? 
Selon les organisateurs de cette protestation, le seul pouvoir est „le boycott total“ Photo: AFP/Bertrand Guay

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Le mouvement d’opinion dit „Bloquons tout“ qui s’est constitué cet été (voir Tageblatt du 7 août) en vue d’organiser une paralysie totale de la France à partir du 10 septembre, en protestation contre le gouvernement et ses projets financiers, a reçu voici quelques jours le soutien explicite de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Ce qui pose aux autres partis de gauche un problème d’autant plus aigu que les attaches réelles de ce mouvement restent floues.

En fait, „Bloquons tout“ semble plutôt s’inspirer du précédent des „Gilets jaunes“ qui, en 2018-2019, avaient bloqué une bonne partie de la circulation routière de la France, notamment pour protester contre différentes mesures de „fiscalité verte“, ce qui ne les situait d’ailleurs pas précisément à gauche de l’échiquier politique de l’Hexagone. Mais cette fois-ci, le blocage envisagé se veut beaucoup plus vaste. „A partir du 10 septembre 2025, nous entrons en arrêt total et illimité, nous ne payons plus, ne consommons plus, ne travaillons plus, nous gardons nos enfants avec nous“, expliquent les organisateurs de cette protestation qu’ils espèrent géante, ajoutant: „Notre seul pouvoir est le boycott total, et nos trois mots d’ordre sont: boycott, désobéissance, solidarité.“

LFI, qui est ces jours-ci en peine réunion de son „université d’été“, comme d’autres formations d’ailleurs – réunion où l’envoyé spécial du Monde, qui ne passe pourtant pas pour un journal de droite, s’est vu refuser l’accréditation de presse pour cause de critiques à l’égard du clan mélenchoniste – a finalement sauté sur l’occasion de compliquer encore une rentrée gouvernementale que tout annonçait déjà des plus compliquées. Pourtant, en juillet, M. Mélenchon avait pris certaines distances avec cette initiative qui, regrettait-il, „se construit en dehors de tout cadre politique ou syndical, comme celle des Gilets jaunes en son temps. Si elle trouve une dynamique, ce sera par elle-même“, semblait-il pronostiquer en jurant vouloir éviter toute „récupération“.

Dans les rangs de sa formation, on se félicite au contraire, désormais, que l’appui donné par LFI au projet de blocage du pays lui ait conféré un élan substantiel. Et puisse contribuer à ses efforts pour renverser le gouvernement Bayrou, notamment par le dépôt d’une motion de censure dès le premier jour de la rentrée parlementaire, comme pour mieux secouer la (relative) torpeur estivale dans laquelle se sont réfugiée nombre de responsables politiques depuis quelques semaines. D’autres initiatives d’élus mélenchonistes sont également venues tenter de rallumer les conflits que pouvait avoir mis un peu en veilleuse la canicule de l’été, en particulier des slogans du type „La police tue“, qui vont d’ailleurs susciter des poursuites judiciaires de l’administration.

Un „objet de contestation non identifié“

A ce soutien de LFI au mouvement „Bloquons tout“, le reste de la gauche a évidemment été obligée de réagir – Jean-Luc Mélenchon excellant au demeurant à obliger ses ex-partenaires du Nouveau Front populaire à se déterminer par rapport à lui, avec, le plus souvent, un certain embarras. Lequel est en particulier fort sensible chez les socialistes. Non qu’ils éprouvent la moindre sympathie pour le „plan Bayrou“ de sauvetage des finances publiques et ses implications sociales et fiscales, mais parce qu’ils redoutent que, si ce blocage réussit, il devienne vite très impopulaire, au plus grand bénéfice électoral futur de la droite, et que s’il échoue, la gauche n’en sorte pas grandie dans l’opinion.

Le 10 septembre peut être à la hauteur du rejet du pouvoir actuel, mais nous n’en connaissons pas complètement les contours, et ses revendications sont floues. Nous devons l’accompagner, notre vocation n’est pas de le catalyser (…) mais de lui offrir un débouché politique qui ne soit pas celui de l’extrême droite.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS

Sans parler de l’hypothèse plus redoutable encore où les vrais organisateurs du mouvement se révéleraient appartenir à la mouvance d’extrême droite. Comme le déclare un „poids lourd“ du PS cité par l’hebdomadaire Le Point, „le 10 septembre est pour l’instant un objet de contestation non identifié …“ Et le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, prend aussi quelques précautions: „Le 10 septembre peut être à la hauteur du rejet du pouvoir actuel, mais nous n’en connaissons pas complètement les contours, et ses revendications sont floues. Nous devons l’accompagner, notre vocation n’est pas de le catalyser (…) mais de lui offrir un débouché politique qui ne soit pas celui de l’extrême droite.“

Quant aux communistes et aux écologistes, ils soutiennent tout de même, eux aussi, le mouvement, mais se défendent fermement de toute recherche de récupération. Une récupération dont la cheffe de file des Verts, Marine Tondelier, a rappelé qu’elle l’avait „toujours détestée“. Petit message subliminal à l’adresse des mélenchonistes?

Nomi
23. August 2025 - 11.35

D'Sozien an di Lenk an Frankreich geifen mol gutt do'en den Ball flaach ze halen. Et sinn Sie dei' mat all hiren Streiken , gillets jaunes, a.s.w. d'Land an den Ruin gedreckt hunn.

Si hunn elo eng Regierung dei' liicht d'Nues aus dem Dreck kritt, an dofir mussen se Mol remm all an Frankreich besgen mei' schaffen fir d'Scholden oofzebau'en amplatz nei Sozischolden dobei ze lueden ! Frankreich ass net mei' weit vun der Situatio'un an Griechenland firun etlech Johren. An daan deet et richteg wei' !