Abus sexuels d’enfants! Votre instinct vous pousse à détourner le regard? Ne le détournez pas! L’âge moyen de la „révélation“ n’est pas 10 ou 11 ans, ni même 18 ou 19 ans, mais 52 ans.
Il faut se laisser submerger par cette réalité: 52 ans! En d’autres termes, l’abus sexuel sur un enfant est une condamnation à perpétuité pour l’enfant, c’est un impact indélébile sur son enfance mais aussi son adolescence, sa vie adulte!
Le silence, un symptôme de traumatisme
Les statistiques sont importantes … importantes et sombres. Mais les décideurs politiques doivent en avoir conscience!
Childlight Global Safety Institute estime que dix enfants sont victimes d’abus chaque seconde dans le monde. Dix enfants chaque seconde! N’êtes-vous pas aussi pris par le vertige?
Des chiffres choquants, liés à une vérité déchirante: les abus sexuels sur les enfants sont profondément insidieux, invasifs, cachés.
Un tiers des enfants maltraités n’en parlent jamais à personne. Un tiers! Certains sont accablés par la honte ou la culpabilité. D’autres craignent de ne pas être crus. Ils n’ont pas les mots pour le décrire! Beaucoup ne savent pas à qui faire confiance. Certains ne réalisent même pas ce qui leur est arrivé, ne réalisent pas que c’est une maltraitance. Le silence n’est pas un choix – c’est un symptôme de traumatisme! Et ce silence peut durer des décennies et les victimes sont condamnées à souffrir toute leur vie! Comment alors pouvons-nous permettre aux agresseurs d’échapper à un jugement?
Des images d’abus sexuels d’enfants générées par l’IA
Comment peut-on arguer que le temps a passé, qu’il y a prescription?
Au Parlement européen, le PPE insiste sur l’abolition complète des délais de prescription pour poursuivre les auteurs de maltraitance d’enfants. Le temps ne doit pas effacer l’obligation de rendre des comptes. Il ne doit pas y avoir de „zone de sécurité“ inscrite dans le temps qui passe pour l’agresseur alors que l’enfant est lui condamné à souffrir à perpétuité! Les abuseurs d’enfants ne devraient jamais pouvoir se réfugier à l’ombre de la prescription.
Les abuseurs ne devraient pas non plus se sentir en sécurité derrière des écrans ou des images de synthèse. Le Groupe PPE salue sans réserve la criminalisation des images d’abus sexuels d’enfants générées par l’IA – qu’il s’agisse des outils qui les génèrent ou du contenu lui-même.
Soyons clairs: il n’existe pas d’image „sans victime“ lorsqu’il s’agit d’abus pédosexuels. Ces créations numériques basées sur des images réelles dénaturent la dignité humaine, réduisent les enfants à l’état de marchandises numériques et enhardissent les prédateurs sous le couvert d’innovation.
Des „manuels“ pour échapper à la détection
Nous devons également criminaliser les atroces „manuels d’instruction“ qui circulent dans les coins les plus obscurs de l’internet: des guides étape par étape qui donnent des conseils sur la manière d’abuser des enfants sans laisser de traces et comment échapper à la détection. Il ne s’agit pas de simples mots ou „d’expériences intellectuelles“. Il s’agit de feuilles de route préméditées visant à abuser et qui ruinent à jamais de jeunes vies. L’existence même de ce matériel est une insulte à la décence et une menace pour chaque enfant. Nous sommes fermes: ceux qui produisent, distribuent ou utilisent ces guides sont complices et doivent être tenus pénalement responsables.
La maltraitance des enfants est un phénomène vieux comme le monde. Ce qui est nouveau, c’est la technologie qui le facilite et lui donne une ampleur vertigineuse. Mais cela ne signifie pas que nous sommes impuissants. Nous disposons d’outils puissants. Nous pouvons et devons établir un cadre juridique européen qui rende obligatoire la mise en place de services d’assistance téléphonique opérationnels dotés de ressources suffisantes pour le signalement et force le retrait rapide des contenus abusifs. Nous devons exiger des fournisseurs d’accès à internet et des plateformes qu’ils prennent des mesures rapides et efficientes pour retirer ces contenus. Nous devons travailler en commun en dépassant les frontières et en reconnaissant l’urgence.
Nous devons également veiller à ce que nos lois contiennent une définition claire et sans ambiguïté du consentement – une définition qui ne pourra être déformée ou utilisée par ceux qui exploitent les déséquilibres de pouvoir. Et puis, quand il s’agit d’un enfant, il ne saurait donner consentement à un abus! Point à la ligne.
Les enfants ne peuvent pas se protéger eux-mêmes de ces crimes – il est de notre responsabilité de les protéger, et chacun doit jouer son rôle. Construisons un système juridique européen qui reflète la réalité vécue par les survivants: les conséquences des abus n’ont pas de fin. La justice, elle non plus, ne doit pas, ne peut pas abdiquer.
Pas de prescription! Il faut agir maintenant!


De Maart
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