Forum de René KollwelterMonsieur Fernand, est-il devenu fou? Cinquième colonne ou sous-marin russe ou agent d(tr)ouble? 

Voilà pour le côté jardin. Côté cour, les autres membres du groupe parlementaire, depuis belle lurette, campent sur des positions qui sèment la jalousie, le séparatisme social, favorisant et renforçant la supériorité des Blancs et des autochtones, bien sûr de souche, flirtent discrètement avec des formes de remigration.

Voilà donc que la présidente de l’ADR, qui ne répond jamais à une question journalistique, son sport favori consistant à botter en touche (aurait-elle fait du rugby jadis?), est occupée à défendre, bec et ongles, son député européen. Ce dernier mérite qu’on s’y intéresse de plus près, car, au vu de ses gestes et paroles, de plus en plus incendiaires, il semble jouer le rôle du sous-marin russe, une cinquième colonne (expression qui désigne „les partisans cachés au sein d’un Etat ou d’une organisation d’un autre Etat ou d’une organisation hostile“). Comme le dictionnaire nous l’apprend, „l’expression est entrée dans le vocabulaire courant dans diverses langues. Par extension l’expression désigne en effet tout groupe de partisans infiltrés, généralement civils, prêts à œuvrer de l’intérieur pour favoriser la victoire des forces armées traditionnelles du même camp et, plus généralement, tout groupement agissant dans l’ombre pour saper de l’intérieur un Etat ou une coalition d’Etats“.

Cette définition s’applique à la lettre à ce député européen luxembourgeois, qui, de plus en plus, se prend pour une „rockstar politique“, qui n’hésite pas à prendre des positions qui vont à l’encontre de nos intérêts nationaux et de ceux de nos alliés, dans le conflit ukrainien notamment, qui, sans mandat et sans transparence, rend visite à nos adversaires russes, et qui n’a aucune gêne de se faire éjecter de son propre groupe parlementaire au Parlement européen, pour ces mêmes faits. Il en fait même une mise en scène.

On peut se demander pourquoi, aujourd’hui, on en est là, seuls des suppositions ou des recoupements d’événements nous laissent entrevoir des réponses tant soit peu crédibles.   

Il faut savoir que l’énergumène en question était déjà à la manœuvre quand les présidents respectifs de l’ADR, à savoir celui du groupe parlementaire et celle du parti, portaient encore des couches. Il trafiquait donc assez tôt déjà dans la diplomatie, en tant qu’ambassadeur, bien rémunéré et entretemps à la retraite confortable, cumulée avec son indemnité de député européen (ça doit tourner autour de plus de 25.000 euros), et était connu, sans que personne s’en offusque au Luxembourg, comme agent double. Il avait donc deux casquettes: côté pile il était supporter intransigeant du PSG et, côté face, de l’Inter de Milan. Il portait en permanence les deux maillots, percevant au moins deux revenus, un pour avoir informé le camp occidental et un autre pour avoir informé le camp soviétique, guerre froide oblige.

Lui et ses amis politiques, qui aiment fustiger toute forme de politique du genre, étaient donc politiquement bi … (la bisexualité étant une orientation sexuelle, comme l’hétérosexualité ou l’homosexualité). A chacun ses contradictions …  

Voilà donc que Monsieur Fernand, tel un extra-terrestre, a atterri un jour au sein de l’ADR, qui fonctionnait comme une sorte de poubelle politique, absorbant et intégrant tout un chacun qui s’opposait à tout et à n’importe quoi. Pour le cas de notre agent double, Monsieur Fernand, il était président de l’asbl Hodilux, une association qui défendait la cause des „hommes battus“ (défense de rigoler!). Peut-être que cela explique certaines égratignures (notamment politiques) visibles, sans parler des invisibles … Un vrai écorché vif!

Beau parleur, toujours tiré à quatre épingles (à l’exception de son éternelle cravate rouge), la raie toujours bien ajustée, il s’est vite imposé à l’ADR qui souffrait d’un manque d’intellectualisme, car emprunt seulement d’affectivité et de volonté ou de grandes gueules. Mais lui, quel bagout! (= „disposition à parler beaucoup, souvent en essayant de faire illusion ou de tromper“). Avoir quelqu’un qui sait à la fois lire, écrire et parler (ou tchatcher?), c’était l’aubaine! Il remplissait donc une case restée vide depuis des années, et elle ne sera certainement pas remplie par le successeur de Monsieur Fernand à la Chambre … Suivez mon regard, mais ne rigolez pas s’il vous plaît!!!  

Voilà donc que Monsieur Fernand s’est exilé à Strasbourg, où la soupe est meilleure et où il peut s’adonner, discrètement ou non, sans vergogne, à ses amours russes, exclusivement politiques bien sûr, sans que ses électeurs ne s’en aperçoivent. D’ailleurs sont-ils au courant de ses écarts ou de ses tribulations russes?

Rapidement il a choisi un des groupes politiques d’extrême droite qui fleurissent au Parlement européen. Entre le groupe fasciste 1 ou 2 ou 3, il a choisi celui où il pensait avoir le plus les coudées franches. Deux événements ou péripéties récents majeurs viennent de le propulser au firmament de la notoriété … négative hélas! Attention, lui-même se voit comme „le plus beau, celui qu’il vous faut, celui qui marche sur l’eau et qui ne boit jamais d’eau sans Pernod“ (ou vodka?). Et jamais il n’a profité, depuis qu’il a pris ses positions prorusses affirmées, d’une plus grande attention médiatique. Il adore se baigner sous les projecteurs. Tous les jours il s’adore et adore se regarder dans l’un ou l’autre journal, ou dans la glace, en se rasant comme Sarkozy il y a des années, tout cela confortant son nombrilisme de plus en plus acerbe. Les mauvaises langues disent de lui, que tous les matins, devant la glace, il se salue lui-même, tout en se vouvoyant, après avoir mis ses sous-vêtements sous forme d’uniforme russe …

Il y a peu, nous avons eu l’honneur d’assister, incrédule et comme abasourdi, à sa tentative de hisser la langue luxembourgeoise au niveau des autres langues utilisées au sein du Parlement européen. Elle était grosse la ficelle. Et, surtout, il ne faut pas être dupe. Son seul souci, car son échec était programmé, était de faire semblant de s’occuper de la langue luxembourgeoise, parlée seulement par une minorité de concitoyens. Il a fait semblant, avec un succès mitigé, de défendre des intérêts chauvinistes et ultra-nationalistes et de revendiquer le rôle de victime de machinations obscures, le rôle préféré de l’extrême droite partout en Europe.

Le mantra favori de ces derniers: „Au secours, tout le monde est contre nous. Nous sommes victimes des élites constituées par les autres, les médias, le gratin politique, la finance internationale, la technocratie, les hauts fonctionnaires (dont fait partie Monsieur Fernand!).“

Résultat des courses: il s’est ridiculisé lui-même, pas grave, mais, surtout, il a ridiculisé notre pays sur la scène internationale, alors qu’en même temps, à domicile, deux de ses collègues députés publiaient un livre nationaliste au titre luxembourgeois, (il faut caresser la fibre nationaliste dans le sens du poil), mais … au contenu allemand. Non, ne rigolez pas, c’est la vérité vraie …

Je le répète à dessein, il faut le déguster sur la langue: alors que Monsieur Fernand faisait semblant de plaider la cause de notre langue nationale à Strasbourg, deux de ses collègues ou con-frères, au Luxembourg, dans un livre, utilisaient une langue étrangère pour s’exprimer. Les deux lignes du contenant (la couverture) en luxembourgeois, les pages intérieures, le contenu volumineux, en allemand. Si tacuisses (= si tu n’avais rien dit, tu serais resté philosophe.). Je vous laisse le soin de tirer vos propres conclusions …

Pour bien savoir de quoi on parle, voyons d’abord les définitions: „Il est fou“ signifie notamment qu’une personne se comporte de manière imprudente, extravagante ou insensée. Cela peut aussi signifier qu’elle est „maniaque ou qu’elle a un comportement inhabituel ou absurde“. Il existe de nombreux synonymes de „fou“, citons e.a. dingue, taré, cinglé, barré, timbré. Choisissez, cher lecteur, celui qui vous semble le plus approprié dans le cas présent …

Mais parlons de faits récents, à défaut de parler d’événements antérieurs. Voilà que Monsieur Fernand, ancien diplomate luxembourgeois en Russie (ça sent le roussi = c’est une situation qui est suspecte et risque de mal tourner!), après avoir déjà pris foule de positions pro-russes, notamment dans le cas du conflit ukrainien, s’est déplacé tout seul à Moscou, comme un grand. Hélas le Club méditerranéen avait fermé sa succursale dans la capitale russe, Monsieur Fernand a donc dû ramer fort pour être invité, (aux frais de qui?) ou pour s’inviter, à la douma, le parlement russe, où il a été reçu comme un chef d’Etat, en grandes pompes, par … le concierge.

Chacun a les mérites qu’il mérite, me direz-vous! Toujours est-il qu’à part cinq énergumènes qui, à la Chambre des députés, tel des boxeurs dans les cordes, ont le triste privilège de découvrir, quotidiennement, à l’insu de leur plein gré, les initiatives et autres tribulations les plus folles de leur unique député européen dans les médias, sans avoir ne serait-ce qu’une once de pouvoir d’influence. Ils sont littéralement condamnés à rabâcher, à adopter ou à répéter, par après, plus ou moins les mêmes positions que leur agent russe.

Peut-être que, dans quelques années, des journalistes investigateurs ou autres vont découvrir le pot aux roses (= le secret ou les dessous d’une affaire, une supercherie), et les véritables motifs de certains liens politiques. Loin de moi de songer à des transferts de fonds, en provenance directe ou indirecte, de Moscou, sur les comptes personnels de personnalités ou de partis politiques. Choose intéressante, non? Qu’est-ce qu’ils en disent à la tête du parti ou du groupe parlementaire? Motus et bouche cousue (= expression qui recommande le silence et/ou le secret)! 

Tout un chacun a le droit de se ridiculiser soi-même, c’est un droit de l’homme élémentaire, inscrit dans la Charte européenne des droits de l’homme, et tout un chacun, même Monsieur Fernand, a le droit d’en abuser, notamment sur la scène internationale. Pourquoi se gêner, dès lors? Mais personne n’a le droit de ridiculiser notre pays et nos concitoyens. Il est temps que le cirque s’arrête!! 

Voilà que Monsieur Fernand a déclaré vouloir siéger dorénavant seul, comme député indépendant, dans l’hémicycle européen. Erreur d’appréciation et faute politique très grave et un peu surprenante de la part de quelqu’un qui aime s’afficher comme spécialiste des affaires internationales. Pour faire du bon boulot au Parlement européen, pour peser, ne serait-ce qu’un peu, il faut faire partie d’un groupe parlementaire. C’est le b.a.b.a. de ce parlement et de beaucoup d’autres.

Monsieur Fernand aurait-il perdu le sens des réalités? Ou oublié les fondamentaux parlementaires? Ou, simplement, veut-il se dédouaner ou se dérober de payer des contributions régulières à un groupe parlementaire? „Mei Netto vum Brutto“?