Mittwoch5. November 2025

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FranceLa mort de Jean-Marie Le Pen tourne une page d’histoire politique récente

France / La mort de Jean-Marie Le Pen tourne une page d’histoire politique récente
En 2002 Jean-Marie Le Pen arrive au deuxième tour des élections présidentielles où il est battu largement par Jacques Chirac Photo: AFP/Eric Feferberg

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Jean-Marie Le Pen est mort mardi en début d’après-midi à l’âge de 96 ans dans la banlieue parisienne, où il possédait, à Saint-Cloud, une élégante résidence. Très clairement situé à l’extrême droite, il avait défrayé la chronique politique française à de très nombreuses reprises, dès la IVe République et surtout sous la Ve République, notamment en multipliant les provocations verbales, et brigué l’Elysée en arrivant tout de même au second tour du scrutin, en 2002.

C’est incontestablement une page de l’histoire politique récente qui s’est tournée hier, même si „le Menhir“, comme il aimait à être surnommé dans les rangs de ses supporters par référence aux solides blocs de granite de sa Bretagne natale, n’y jouait plus de rôle actif depuis une bonne dizaine d’années. Il est vrai qu’il avait commencé jeune: très actif à la tête de la „Corpo“, association fort droitière des étudiants en droits de Paris, puis officier en Indochine, il se fait élire, à 27 ans, en 1956, à son retour en France, député poujadiste de la Seine, et devient le deuxième plus jeune élu du Palais-Bourbon.

Il devient ensuite „indépendant“ en 1958 et renoue avec une carrière très militante à l’extrême droite, notamment au mouvement Ordre Nouveau en 1962, et, trois ans plus tard, comme directeur de la campagne présidentielle de l’avocat lui aussi d’extrême droite (et ancien du régime collaborationniste de Vichy, lui) Jean-Louis Tixier-Vignancour, d’un antigaullisme qui date donc de 1940.

Commence, après la réélection de De Gaulle et jusqu’à l’arrivée à l’Elysée de Mitterrand, une longue période plus creuse. Tout en fédérant à peu près la micro-nébuleuse de l’extrême droite française (qui „pèse“ alors moins de deux pour cent des voix, toutes tendances confondues) avec la création de son Front national, il s’installe dans ce statut de personnage marginal, que guette l’oubli. Et accessoirement la gêne financière, malgré les activités de la maison d’édition musicale qu’il a fondée, la SERP, laquelle ne craint d’ailleurs pas de piocher, à l’occasion, dans le répertoire militaire allemand … Mais cet ennui-là au moins sera dissipé par un très important héritage, celui du grand cimentier Lambert, qui lui fournit des crédits à foison et le très beau pavillon de Saint-Cloud.

L’aide paradoxale de Mitterrand

L’élection de François Mitterrand à la présidence, en mai 1981, va lui apporter un réconfort lui aussi inattendu, et d’une autre espèce. Car après quelques courtes années, le nouveau locataire de l’Elysée mesure que malgré certaines réformes populaires et hardies, la popularité de la gauche au pouvoir s’effrite et que la droite, au contraire, est en train de se refaire une santé électorale. Un jour de 1984, Le Pen s’avise d’aller trouver le conseiller Communication du chef de l’Etat et de lui faire valoir qu’il n’est pas juste qu’il ne soit jamais invité à une grande émission politique de la télévision publique.

L’idée fait son chemin, et Le Pen passe en vedette dans l’une de ces émissions et, habile dialecticien capable de faire patte de velours, il remporte un franc succès. De curiosité seulement, pour l’instant; mais le voilà relancé. D’autant plus que Mitterrand – les deux hommes se sont d’ailleurs croisés à la faculté de Droit puis à l’Assemblée nationale – cherche le moyen de compliquer le jeu de la droite dans la perspective des législatives de 1986, qui s’annoncent mal pour le PS.

Des législatives pour lesquelles il fait introduire une part de représentation proportionnelle, propre à gêner les amis de Chirac et Giscard et à permettre aux lepénistes et à leur chef de faire leur entrée ou leur retour au Palais-Bourbon, ce qui achèvera de leur compliquer la tâche. Ce qui n’empêchera pas le président socialiste d’être réélu en 1988, mais peu importe pour Le Pen, qui de toute façon aura toujours davantage semblé chercher la notoriété fracassante d’un provocateur que le pouvoir.

Provocations et saillies antisémites

Et quant aux provocations, dans les médias ou devant des salles pleines de partisans, elles vont pleuvoir, sans que jamais leur auteur ne fasse mine, ensuite, de s’excuser ou à plus forte raison de retirer ses propos. La Shoah? „Un détail de l’histoire de la IIe Guerre mondiale.“ L’occupation allemande? „Elle a finalement été modérée“, „pas particulièrement violente“. Et le ministre Michel Durafour est surnommé dans un meeting „Durafour-crématoire“, entre autres scandaleuses saillies antisémites et aussi contre les Noirs, les Arabes – il a d’ailleurs pratiqué la torture comme officier de renseignement durant la guerre d’Algérie – ou les homosexuels.

Autant d’écarts de langage, et plus encore de pensée, qui lui vaudront des dissidences, sans grands lendemains cependant, et surtout éloigneront sa fille et dauphine politique Marine lorsqu’elle volera de ses propres ailes. Bien décidée à opérer, face à ce patriarche passablement diabolique, jamais aussi heureux que lorsqu’il choque un maximum de monde, et qu’elle a d’ailleurs exclu du FN lorsqu’elle l’a rebaptisé le Rassemblement national, une dédiabolisation qui méritera bien son nom. Et qui, assez largement réussie, lui vaudra d’ailleurs plus tard les succès électoraux que l’on sait, même si à elle aussi, l’Elysée aura été obstinément refusé jusqu’à ce jour par les électeurs.

Il est au moins un thème de la rhétorique paternelle, il est vrai, qu’elle n’aura pas abandonné: celui de l’immigration et de sa responsabilité supposée dans les malheurs du temps. Son voyage à Mayotte lui a donné une occasion de réaffirmer cette position avec force. Mais pour le reste, la montée électorale indéniable de l’extrême droite en France, est-elle réellement imputable à Jean-Marie Le Pen? Il semblerait plutôt s’agir d’un mouvement bien plus général en Occident – ce qui ne le rend évidemment pas plus sympathique pour autant.

Liberté
8. Januar 2025 - 18.53

@Pin Mac,
firwat hunn d´Fransousen dann Freedefeier a Cocktailpartysen organiséiert fir deem Idiot säin Abgang ze feieren?

Pin Mac
8. Januar 2025 - 7.08

En top Politiker, der misste mer e puer honnert hun.....an zwar an all Land.......