LeserforumPatrimoine génétique, défi éthique?

Prétentions et insouciances allant de pair, le patrimoine génétique est étudié et analysé depuis belle lurette. Au sein de multiples „centres de génomique fonctionnelle“, des scientifiques universitaires perfectionnent l’ingénierie cellulaire et tissulaire à partir de cellules souches, tout en s’attaquant à la reproduction des cellules embryonnaires. En élaborant un amalgame de substances polyvalentes destinées à traiter des maladies du sang, ils peuvent offrir des solutions à de nombreux autres problèmes, qu’ils soient liés à la fertilité ou à des maladies génétiques.  

Cependant, la conservation d’ovules et d’embryons humains dans des „biobanques“ soulève en permanence des questions éthiques et morales profondes. L’idée de les considérer comme des „pièces de rechange“ a émergé avec les avancées dans la biotechnologie et la médecine régénérative, où le patrimoine génétique régénéré pourrait être „vendu“ au plus offrant.  

L’individu, considéré comme le „summum de l’évolution“, perdrait ainsi toute gestion de son individualité. Dans un monde où se confrontent racistes, nationalistes et autres idéologues, à quoi bon se vanter de sa race, de son origine, de sa nationalité, de sa couleur ou de son genre? L’absence de mérite individuel à cet égard ne cesse d’engendrer jalousies et envies croissantes.  

Contrairement à certaines idées reçues, il faut se rendre à l’évidence qu’un lien existe depuis longtemps entre le sport et la génétique. Dans un environnement sportif devenu extrêmement exigeant et compétitif, la quête de fortune, de célébrité et de gloire pousse chaque athlète, surtout au niveau élite, à rechercher une réussite absolue. Ce cercle vicieux entraîne souvent l’utilisation de médications sophistiquées et de substances génétiquement modifiées, favorisant ainsi la tricherie. Cela permet d’écarter, voire d’éliminer, des pratiques dopantes traditionnelles telles que les amphétamines, l’EPO et les transfusions sanguines.  

Cela dit, pour en revenir à la question de la pauvreté intellectuelle et des déficiences du patrimoine génétique, il est troublant de constater que, pendant que la crise liée à la COVID-19 somnole, Vladimir Poutine, mégalomane belliciste, intensifie crimes de guerre et menaces nucléaires. Sous les applaudissements d’un gouvernement apparemment aveugle, muet et sourd, il s’octroie le droit de prendre le reste du globe en otage.  

En résumé, il faut s’interroger non seulement sur les enjeux scientifiques et sportifs, mais aussi sur les questionnements éthiques profonds qui concernent notre avenir commun en tant qu’êtres humains. Il est impératif de réfléchir sereinement et collectivement aux conséquences de toute nouvelle „technologie“, afin de préserver ce qui fait de nous des individus à part entière. Il s’agit d’un débat en cours qui mérite d’être nourri par toutes nos contributions!