Mittwoch5. November 2025

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FranceMacron propose que la coalition contre Daesh intervienne aussi contre le Hamas

France / Macron propose que la coalition contre Daesh intervienne aussi contre le Hamas
Emmanuel Macron a rencontré lors de son déplacement au Proche-Orient aussi le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi au Caire Photo: Christophe Ena/Pool/AFP

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La tournée diplomatique que le président Macron vient d’effectuer en Israël, en Palestine, en Jordanie et en Egypte, pour proposer une solution à la guerre meurtrière entre l’Etat hébreu et le Hamas, suscite, chez ses interlocuteurs successifs comme en France même, une certaine perplexité. Comme si, à ce stade, la position de l’Elysée posait davantage de questions qu’elle n’offre de pistes pour sortir de la crise.

Qu’a en effet suggéré le président français à son hôte israélien, Benyamin Netanyahou? Que les pays réunis dans la coalition internationale qui avait été réunie en 2014 contre Daesh, autrement dit l’Etat islamique, sous la houlette des Etats-Unis, se mobilisent aussi pour lutter contre le Hamas. Proposition qui visait évidemment à bouleverser le jeu, et à donner à la France l’initiative d’une idée de choc pour combattre le terrorisme, mais qui méconnaît à l’évidence un certain nombre de réalités, comme l’ont aussitôt estimé différentes personnalités tant françaises qu’étrangères.

La première étant, bien sûr, qu’il ne revient pas à Paris de disposer tranquillement de l’engagement militaire d’autres pays occidentaux, d’une manière générale comme dans ce cas de figure particulier. On n’imagine pas bien, pour ne prendre qu’un exemple, Joe Biden lancer son pays dans une nouvelle guerre proche-orientale à un an de l’élection présidentielle, alors qu’il a pris soin de rappeler à ses interlocuteurs israéliens que si leur riposte contre le Hamas était légitime, après les horreurs commises contre les civils israéliens le 7 octobre (dont 30 victimes au moins étaient aussi françaises), elle n’en devait pas moins respecter certaines règles et reposer sur des buts de guerre préalablement définis.

Côté français, Mme Valérie Rabaud, vice-présidente socialiste de l’Assemblée nationale et spécialiste des relations diplomatiques, a bien résumé l’incompréhension générale en déclarant: „Quand on fait une proposition de coalition internationale, la première des choses est d’en discuter avec ses partenaires. M. Macron ne l’a pas fait. Et sur le fond, je ne suis pas sûre que le fait de constituer une telle coalition soit la meilleure méthode.“

L’embarras des pays arabes de la région

En second lieu, la proposition d’Emmanuel Macron, qui a ingénument suggéré à „des Etats du Proche-Orient“ de s’y joindre, méconnaît étrangement les difficultés qui assaillent aujourd’hui les pays musulmans de la région, avec lesquels la France cherche, comme d’autres nations occidentales, à entretenir de bonnes relations, et qui tendaient justement ces temps derniers à se rapprocher d’Israël. Car leurs dirigeants doivent désormais faire face à la colère de ce que l’on appelle souvent „la rue arabe“, laquelle se scandalise d’autant plus des bombardements israéliens sur la bande de Gaza qu’elle n’a souvent qu’une connaissance limitée – lorsque même elle existe – des abominations commises par les tueurs du Hamas.

En outre, en accompagnant à Ramallah sa proposition d’intervention internationale contre ledit Hamas – dont il sous-estime à l’évidence la popularité, désolante sans doute mais réelle, parmi le petit peuple palestinien, notamment les jeunes – d’un rappel de la déjà ancienne thèse française en faveur de la constitution de deux Etats sur le sol palestinien, l’un juif et l’autre musulman, M. Macron a semblé surestimer, au contraire, la puissance réelle de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Une „Autorité“ qui n’en a plus que le nom, et qui a, de toute façon, été chassée depuis longtemps de Gaza, avant qu’elle-même, jamais renouvelée électoralement – pas plus, d’ailleurs, que le Hamas – ne sombre dans la corruption.

Quant à l’idée également émise par le président français, y compris hier soir au Caire avec le président Al-Sissi, que de l’aide humanitaire (à travers un corridor et aussi par l’envoi d’un bateau-hôpital français près des côtes de la bande de Gaza, au demeurant contrôlées par la marine israélienne) pourrait venir un cessez-le-feu, puis la paix dans la région, elle aura également semblé plus optimiste que réaliste.

luxmann
26. Oktober 2023 - 4.11

Avec Macron on a l impression que l objectif principal est souvent de faire parler de lui.
Objectif atteint donc.