Un enfant survit à l’accident d’un A310 de Yemenia au large des Comores

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Un enfant a été retrouvé vivant mardi sur le site de l'accident d'un Airbus A310-300 de la compagnie aérienne yéménite Yemenia qui s'est abîmé dans la nuit au large des Comores avec 153 personnes à bord, dont une soixantaine de Français.

 „Un enfant a été retrouvé vivant. Il est actuellement dans un bateau des sauveteurs“, a déclaré à l’AFP par téléphone le docteur Ben Imani, chirurgien à l’hôpital El-Maarouf, principal hôpital de la capitale comorienne Moroni. A terre, les services médicaux du Croissant Rouge comorien attendaient l’arrivée du jeune miraculé, découvert plusieurs heures après l’accident qui s’est produit en pleine nuit. „Le bateau est en vue avec l’enfant à son bord. Nous avons tout ce qu’il faut, perfusion et équipements, pour assister l’enfant dès qu’il sera débarqué“, a expliqué Arfachad Salim, coordinateur du Croissant rouge, interrogé au téléphone depuis une plage du nord de l’île de Grande-Comore, principal île de l’archipel.
Aucun détail sur l’état de santé, l’âge ou la nationalité du survivant n’était disponible.
Dans la matinée, un avion affrété par les autorités comoriennes a repéré la carlingue de l’appareil, des débris et des traces de carburant à quelques kilomètres des côtes, a indiqué à l’AFP le secrétaire général du gouvernement comorien Nourdine Bourhane. „Des cadavres flottant à la surface de l’eau ont été vus et une nappe de carburant a été repérée à quelque 16 à 17 milles (environ 29 km) de Moroni“, a indiqué de son côté à Sanaa un haut responsable de l’Aviation civile yéménite, Mohammad Abdel Kader, sans pouvoir préciser les raisons de l’accident. „Le contact avec le vol 626 de la Yemenia, parti lundi à 21H45 (18H45 GMT), a été perdu mardi à 01H51 (22H51 GMT lundi)“, a-t-il expliqué en ajoutant que „les conditions météorologiques étaient mauvaises, avec des vents de 61 noeuds“.
Selon des témoins à l’aéroport de Moroni, l’appareil a semblé entamer son approche pour atterrir, avant de soudain repartir, puis disparaître. „J’ai vu l’avion approcher puis repartir, je n’ai pas compris“, expliquait l’ancien ministre comorien de la Défense Houmed Msaidié, interrogé par l’AFP à l’aéroport où il était venu accueillir une parente. Cet accident de l’appareil de la compagnie nationale yéménite intervient moins d’un mois après la chute d’un Airbus A330 d’Air France entre le Brésil et la France.
Yemenia était „très surveillée“ par les autorités françaises et „de très nombreux défauts“ avaient été „constatés“ sur l’avion, a révélé mardi le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau, en soulignant que la France serait „partie prenante“ de l’enquête. Paris a dépêché sur la zone deux bâtiments de la Marine nationale et un avion Transall, partis de l’île de la Réunion. Sur les 142 passagers, „trois sont des nourrissons“, a indiqué M. Abdel Kader selon lequel la plupart des passagers étaient en transit à Sanaa: 52 venaient de Paris, 59 de Marseille, 11 du Caire, 12 de Dubaï (Emirats arabes unis), 3 de Djeddah (Arabie saoudite), un d’Amman et un de Damas. L’équipage de onze membres était composé de six Yéménites, deux Marocaines, deux Ethiopiennes et une Philippine, a annoncé une commission d’enquête mise en place par le Yémen.
De source aéronautique française, on a indiqué que 66 Français se trouvaient à bord.
L’appareil avait été fabriqué en 1990 et était exploité par Yemenia depuis octobre 1999, a indiqué mardi Airbus en précisant qu’il avait approximativement 51.900 heures de vol réalisés au cours de 17.300 trajets. Quelques heures après l’accident, la Commission européenne a proposé de „constituer une liste noire mondiale“ des compagnies aériennes dangereuses.