Merkel réaffirme le droit à l’intégrité territoriale de la Géorgie

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La chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé mardi le droit de la Géorgie à conserver son intégrité territoriale, peu avant que le président russe Dmitri Medvedev décide la reconnaissance des deux républiques séparatistes de Géorgie.

„Nous considérons que la reconnaissance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie n’est pas conforme au droit international“, a affirmé Mme Merkel dans une conférence de presse à Tallinn. Elle a souligné que le principe de l’intégrité territoriale est un pilier des relations internationales. „L’Union européenne s’y tiendra“, a-t-elle ajouté. Les déclarations de Mme Merkel ont eu lieu juste avant que soit annoncé la décision de Dmitri Medvedev de reconnaître l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, lors d’une réunion du conseil de sécurité russe à Sotchi dans le sud de la Russie. Mme Merkel a souligné que le plan en six points proposé par la France, qui préside actuellement l’UE, devait être mis en oeuvre „au plus vite“. Cela concerne en particulier le retrait des forces russes du port géorgien de Poti, a-t-elle dit. „Je soutiens aussi l’idée que des observateurs internationaux aillent dans la région en nombre plus important, de manière à pouvoir démanteler les zones-tampons“, a-t-elle dit. La chancelière allemande a ajouté que le soutien à la Géorgie sera l’un des points centraux du Conseil européen extraordinaire qui aura lieu lundi à Bruxelles. Elle a évoqué une aide de l’UE à la reconstruction des sites détruits par l’armée russe en Géorgie. Son homologue estonien Andrus Ansip a réclamé pour sa part que l’Otan accorde au plus vite le statut de candidat à la Géorgie ainsi qu’à l’Ukraine. Il a aussi demandé pour la Géorgie un régime allégé de visa pour l’UE dont bénéficie déjà la Russie. Le Premier ministre estonien a également demandé que tout contact avec la Russie soit suspendu en attendant que le plan en six points soit intégralement appliqué. L’Estonie, une ancienne république de l’URSS comme la Géorgie, est un des alliés les plus fidèles du président Mikheïl Saakashvili. Mais la chancelière l’a contredit. „Nous avons besoin de parler avec la Russie. On ne peut pas résoudre les problèmes en ne parlant pas ensemble“, a-t-elle dit. Elle a cependant espéré que l’UE puisse trouver une position commune sur la Géorgie lors du sommet de lundi. Depuis le début des hostilités en Géorgie, les pays baltes et la Pologne, membres de l’UE depuis 2004, ont pris une position en pointe pour soutenir le président Saakashvili. „Comme dans toutes les situations difficiles, je ferai tout pour que l’UE trouve une position commune“, a affirmé Mme Merkel. La chancelière allemande effectue mardi une visite en Estonie, pour des entretiens avec le Premier ministre et le président Toomas Hendrik Ilves. Elle se rend dans l’après-midi à Vilnius en Lituanie pour rencontrer le président Valdas Adamkus et le Premier ministre Gediminas Kirkilas.