Il serait déjà question de remplacer au moins provisoirement Hartmut Mehdorn par le président du conseil de surveillance, l’organe de contrôle de Deutsche Bahn, Werner Müller, affirme le quotidien régional Mitteldeutsche Zeitung. Les révélations se succèdent depuis quelques jours dans la presse sur les opérations de surveillance de salariés de Deutsche Bahn, suivies de confirmations parcimonieuses par l’entreprise publique. Cette dernière a jusqu’ici officiellement reconnu qu’elle avait par trois fois, en 2002, 2003 et 2005, fait comparer les données privées de quelque 173.000 salariés avec celles de fournisseurs, pour débusquer d’éventuelles relations douteuses. Le tout en passant par une société extérieure et sans informer les syndicats. Mais à en croire de nouvelles informations de presse, Deutsche Bahn aurait procédé au total à une quarantaine d’opérations de filtrage de ce genre. M. Mehdorn de son côté n’a rien fait pour calmer les esprits. L’intransigeant patron de Deutsche Bahn avait commencé par clamer qu’il était prêt à renouveler autant que nécessaire ce type d’opérations afin de lutter contre la corruption, assurant qu’elles n’avaient rien d’ilégal. Il a fini cette semaine par écrire une lettre aux salariés dans laquelle il reconnaît des „erreurs“, mais sans présenter les excuses que réclament syndicats et responsables politiques. Mais à en croire la Süddeutsche Zeitung, M. Mehdorn pourrait sauver sa tête au moins jusqu’aux législatives de septembre. Difficile en effet pour le gouvernement de grande coalition droite-gauche de s’entendre sur un nouveau patron du dernier grand monopole public allemand, le tout en pleine campagne électorale, relève le journal.
5. Februar 2009 - 10.07 Uhr
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