Espagne: à peine libéré, l’ex-détenu basque Juana Chaos visé par une enquête

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Un juge espagnol a ordonné lundi l'ouverture d'une enquête pour exaltation du terrorisme visant l'ex-membre de l'organisation indépendantiste basque armée ETA José Ignacio de Juana Chaos, libéré samedi après 21 ans de prison, a-t-on appris de source judiciaire.

Un juge espagnol a ordonné lundi l’ouverture d’une enquête pour exaltation du terrorisme visant l’ex-membre de l’organisation indépendantiste basque armée ETA José Ignacio de Juana Chaos, libéré samedi après 21 ans de prison, a-t-on appris de source judiciaire. Le juge d’instruction madrilène Pablo Rafael Ruz a ordonné à la police de vérifier le contenu d’une lettre attribuée à Juana Chaos, lue samedi lors d’un rassemblement de bienvenue en son honneur à Saint-Sébastien (Pays Basque, nord) par des militants indépendantistes et d’identifier ses organisateurs. Le magistrat estime que cette réunion et la lettre de l’ancien détenu, saluée par l’assistance aux cris de „Vive ETA!“, présentent des „indices“ de la commission de délits d’exaltation du terrorisme et d’atteinte à l’honneur des victimes du terrorisme, passibles de un à deux ans de prison. Dans la lettre qui lui est attribuée, Juana Chaos, 52 ans, qui a purgé 21 ans de prison pour 25 assassinats sans jamais exprimer le moindre repentir, a selon les médias espagnols, rendu hommage à „Txomin“, numéro un de l’ETA à l’époque où lui-même en était membre actif au début des années 1980. Il avait été condamné à plus de 3.000 ans de prison, limitées à l’époque dans la pratique à 30 ans de réclusion effective, et avait bénéficié de remises de peine.
La libération de Juana Chaos, l’un des activistes les plus sanguinaires de l’ETA, a suscité l’indignation d’associations de victimes du terrorisme et les critiques de la droite, qui réclame un durcissement de la loi réprimant les crimes terroristes pour que leurs auteurs ne puissent être rapidement libérés. „Même pas un jour, à peine quelques heures ont suffi à cet assassin pour humilier les victimes“, commentait lundi le quotidien de droite El Mundo dans un éditorial.
„Il y a des choses qu’évidemment nous n’allons pas le laisser faire, comme manquer de respect aux victimes“ de l’ETA, avait promis ces derniers jours le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.