Le gros mensonge

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L’horreur est innommable et elle n’est pas propre à une civilisation, à une race, à une nationalité, à une religion. Elle est quotidienne depuis les débuts de l’humanité, l’homme étant capable du meilleur comme du pire. Il agit, conditionné par son environnement, ses fausses et vraies perceptions d’une donnée, ses émotions, son évolution dans l’histoire.

Aujourd’hui, des monstres que l’on appelle terroristes décapitent un journaliste, un guide de montagne, un père, une jeune fille et nul ne sait pourquoi. Si, en vérité pour nous faire peur, nous „terroriser“ donc nous faire céder à un chantage idéologique. Nous y reviendrons.

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

Dans la cultivée Crète, les occupants venus d’ailleurs pelaient littéralement l’indigène qui s’opposait à eux, c’est-à-dire qu’on lui arrachait la peau du corps pour mieux le faire souffrir.

Dans la noble République autonome de Venise, seuls les nobles étaient décapités – sauf acte exceptionnellement vil – et le bas peuple était pendu.

Aujourd’hui, la décapitation revient à la mode des fanatiques islamistes qui n’ont rien compris à leur propre religion et qui sont trop incultes pour savoir qu’ils ne font que réinventer la poudre.

Leur objectif: nous imposer leurs valeurs. Une démarche que nous, oui nous les Occidentaux, leur avons apprise.

Cloisonnons!

L’histoire n’est rien d’autre que le présent qui se conjugue au passé.

Comment croire que le peuple vietnamien, derrière son légendaire sourire, ne se souvienne pas des horreurs commises à son encontre?

Comment croire qu’un jeune Algérien ne sache rien des tortures et autres assassinats commis jadis au nom de la France?

Comment ignorer qu’un jeune Allemand d’aujourd’hui ne sente, quelque part au fond de lui-même, qu’une large majorité d’Allemands a jadis laissé faire Hitler ou l’a tout bonnement soutenu?

C’est l’histoire qui explique pourquoi la paix est si difficile entre Israéliens et Palestiniens, l’holocauste surgissant dans la mémoire de chaque juif à chaque fois que l’un des leurs est attaqué quelque part, aux quatre coins du monde. La méfiance est là, innée et guette à chaque instant.

Qu’est-ce qui a donc déformé nos cerveaux occidentaux au point de nous laisser croire que nous serions dans l’obligation et le droit d’exporter notre modèle politique?

L’apparat du gain, c’est tout!

En Occident, à commencer par les Etats-Unis, le grand nombre ne s’intéresse en rien à d’autres cultures que la leur. Alors de quel droit avons-nous imposé des salauds de dictateurs au Moyen-Orient, en Afrique, en Extrême-Orient, dictateurs que nous avons remplacés par pires quand ils commençaient à nous gêner en essayant de se rebiffer devant nos ordres, voire nos exigences?

Soyons honnêtes une seule fois: nous voulons contrôler les richesses d’autrui et par pure hypocrisie, nous prétendons nous soucier de l’„émancipation“.

Laissons vivre les autres chez eux comme ils le désirent. Que cela nous plaise ou non. Qu’ils apprennent à se défendre en interne si leurs valeurs propres individuelles évoluent. Cessons d’armer tantôt un tel, tantôt tel autre. Soyons spectateurs.

Mais reportons notre fermeté sur la défense de notre modèle démocratique si nous y croyons vraiment. Il en résultera que les femmes voilées le seront dans leurs pays d’origine; jamais chez nous. En contrepartie, lorsque nous ferons du tourisme chez eux, à nous de nous adapter. A la lettre. Ainsi, nul n’aura à livrer de guerre idéologique.

Certes, nous serons un peu moins riches. Nous aurons moins de chiens à promener parce qu’il nous faudra travailler plus sûrement, plus longtemps …

Allez, de cela nous ne voulons plus. Nous voulons le beurre, l’argent du beurre et, pour beaucoup, la crémière en plus.

Soyons donc sur nos gardes. Les décapitations récentes ne seront qu’un début et les attentats suivront, ici et ailleurs.

Tel aura été notre choix.