Santé: les pays de l’UE veulent éviter les dangers du „tourisme médical“

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Les pays européens ont affiché mardi leur volonté d'encadrer autant que possible la liberté de mouvement des patients dans l'UE, s'attirant les critiques de la Commission européenne.

Les ministres européens de la Santé planchaient mardi à Luxembourg sur un projet de loi hautement sensible, visant à clarifier les droits à remboursement des patients désireux de se faire soigner à l’étranger. Ils ont souvent exprimé leurs craintes d’encourager une forme de tourisme médical pour l’instant confidentiel (1% des dépenses nationales), apte à déstabiliser les finances et l’organisation des systèmes de soins nationaux destinés au plus grand nombre. „Il faut faire attention de ne pas faire sauter les caisses“ de santé, a ainsi résumé la Grèce. L’Espagne a notamment exprimé des craintes pour son système de santé gratuit, „basé sur la solidarité“. Aujourd’hui, les patients peuvent choisir à titre personnel et sans autorisation préalable de traverser la frontière. Ils doivent avancer les frais et sont remboursés par leur pays à hauteur de ce qu’ils y percevraient, stipulent divers arrêts isolés de la Cour européenne de justice faisant jurisprudence. Très peu de pays se conforment en fait à cette jurisprudence, alors que Bruxelles veut graver les droits des patients dans un texte de loi pour les rendre plus lisibles et moins sujets à contestation. „On doit corriger le tir“, a argué mardi la commissaire européenne à la Santé Androulla Vassiliou, en critiquant les nombreuses restrictions que les capitales européennes veulent ajouter à son projet de loi. „J’espère que nous trouverons un compromis entre la préservation des systèmes de soins de santé et les droits des patients“, a-t-elle noté.