La grippe porcine atteint l’Asie, 17 morts dans le monde

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La Chine a pris samedi des mesures de quarantaine et de restriction des transports aériens pour contenir l'épidémie de grippe porcine qui a fait son apparition en Asie et fait 17 morts officiellement au Mexique et aux Etats-Unis.

Par ailleurs les autorités sanitaires ont commencé à rassurer sur la gravité du virus dénommé officiellement grippe A (H1N1) par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), tout en restant prudentes.

Le ministre mexicain de la Santé, Jose Angel Cordova, a indiqué vendredi que „le virus n’était heureusement pas aussi agressif“ qu’on le craignait, et les autorités sanitaires américaines ont observé qu’il n’avait pas la virulence de la grippe de 1918, qui avait provoqué une hécatombe.

La grippe porcine a fait officiellement son apparition en Asie, avec un premier cas confirmé vendredi en Chine et un autre samedi en Corée du Sud, une religieuse de 51 ans, rentrée dimanche du Mexique.

Après la découverte du virus chez un Mexicain de 25 ans arrivé à Hong Kong via Shanghai, la Chine a demandé aux autorités sanitaires de Pékin, Shanghai et Canton de placer immédiatement en quarantaine tous les passagers du vol à bord duquel voyageait le malade.

Pékin a également suspendu samedi les vols entre le Mexique et Shanghai. „La date d’une reprise des vols dépendra de la situation de contrôle de la pandémie“, a annoncé l’agence Chine Nouvelle, citant le ministère des Affaires étrangères.

L’épidémie a fait officiellement 17 morts, 16 au Mexique et un aux Etats-Unis. Au Mexique, foyer de la maladie, les autorités font état de 381 malades infectés.

Les Etats-Unis comptabilisaient vendredi 143 personnes ayant contracté le virus, dans 20 Etats. Au Canada, troisième pays le plus affecté, 55 personnes ont contracté la maladie, mais tous avec des symptômes bénins.

La grippe a été détectée officiellement samedi dans seize pays, dont quatre sur le continent américain et huit en Europe.

Des cas ont ainsi été confirmés au Costa Rica, Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Israël et Nouvelle-Zélande.

De nombreux pays vérifient des dizaines de cas suspects, généralement des voyageurs de retour du Mexique ou des Etats-Unis avec des symptômes grippaux. L’Inde a annoncé samedi que deux hommes ont été placés en observation dans un hôpital de New Delhi.

Le ministre mexicain de la Santé a cependant estimé que le virus „n’était pas si agressif“ à condition que les malades soient traités dès le premier jour.

„Ce n’est pas le taux de mortalité de près de 70% de la grippe d’origine aviaire“, a-t-il ajouté, notant que le virus A/H1N1 était aisément traitable avec des antiviraux.

„Nous ne voyons pas les caractéristiques de virulence observés dans le virus de 1918“, l’épidémie de grippe la plus meurtrière de l’histoire moderne, a expliqué de son côté vendredi le Dr Nancy Cox, chef de la division grippe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Le président américain Barack Obama s’est dit „optimiste“ vendredi quant à l’efficacité de la réponse américaine à la grippe porcine.

Les Etats-Unis ont annoncé l’achat de 13 millions de traitements antiviraux pour reconstituer les stocks stratégiques et en distribuer 400.000 au Mexique.

Le virus qui touche essentiellement de „jeunes adultes en bonne santé“, selon les autorités mondiales, se transmet par voie respiratoire, d’homme à homme. Les symptômes (fièvre, maux de tête, courbatures) sont similaires à ceux de la grippe saisonnière, qui tue chaque année dans le monde entre 250.000 et 500.000 personnes.

La vigilance reste toutefois de mise. Les Mexicains ont été invités par le président Felipe Calderon à „rester à la maison“ pendant leurs cinq jours de vacances à l’occasion du 1er Mai afin d’éviter la contagion.

Et quelle que soit sa gravité, l’épidémie a déjà un coût. L’économie du Mexique risque de connaître une récession de 5,2% en 2009 sous l’effet combiné de la crise économique mondiale et de l’épidémie. Pour lui venir en aide, la Banque interaméricaine de développement (BID) a annoncé le déblocage de trois milliards de dollars.

Les principales destinations touristiques du pays auront un taux de fréquentation d’un peu moins de 50% en moyenne d’ici le 10 mai, en raison de l’épidémie, a indiqué le ministère mexicain du Tourisme.