Boutons radioactifs: Otis va retirer les boutons dans plus de 500 ascenseurs

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L'ascensoriste Otis va retirer tous les boutons radioactifs livrés par l'entreprise iséroise Mafelec, dans plus de 500 ascenseurs, même s'il n'y a \"aucun danger pour les utilisateurs\", a annoncé mercredi à l'AFP un responsable de la filiale française du groupe américain.

Boutons radioactifs: Otis va retirer les boutons dans plus de 500 ascenseurs

L’ascensoriste Otis va retirer tous les boutons radioactifs livrés par l’entreprise iséroise Mafelec, dans plus de 500 ascenseurs, même s’il n’y a „aucun danger pour les utilisateurs“, a annoncé mercredi à l‘AFP un responsable de la filiale française du groupe américain. Mafelec est un des fournisseurs de l’ascensoriste, qui a reçu „des milliers de boutons“ de ce fabriquant, dont environ 20% se sont révélés radioactifs après des tests faits par OTIS avec l’Autorité de sûreté nationale (ASN), a ajouté ce responsable, qui a requis l’anonymat.
 „Cette opération va concerner de 500 à 600 ascenseurs sur les 2.500 que Otis a installés, modernisés ou réparés entre le 21 août et le 9 octobre même s’il n’y a aucun danger pour les utilisateurs“, a-t-il expliqué. Elle „devrait débuter la semaine prochaine et prendre environ un mois“, a-t-il encore indiqué. Selon le responsable d’Otis France, la dose émise par les boutons qui vont être retirés des ascenseurs s’élève à 0,02 milli-Sieverts/heure alors que la dose normale moyenne reçue par la population française en un an, liée aux actes médicaux, au rayonnement cosmique, à l’alimentation et au radon (gaz radioactif), s’élève à 3,3. L’ASN avait exigé mardi d’Otis, „principal client de Mafelec“, „l’arrêt total et immédiat de l’utilisation des pièces identifiées comme contaminées“. Elle lui avait aussi „demandé de mettre en oeuvre une campagne de recensement des boutons contaminés qui auraient pu être installés au cours des dernières semaines“.

„Des pièces contaminées“ en provenance de Mafelec ont en effet „été découvertes“ sur les sites d’Otis, notamment à Roissy, Argenteuil, Goussainville (Val d’Oise) et Gien (Loiret), et „des opérations de tri et d’isolement“ sont en cours „sur l’ensemble des sites et dans tout le réseau de distribution et de maintenance“ d’Otis France, avait précisé l’ASN dans son communiqué. Le responsable d’Otis a confirmé jeudi que les boutons incriminés avaient été isolés sur les sites de Gien, Argenteuil et Roissy et qu’il seraient détruits prochainement sous l’autorité de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) Les personnels de ces trois sites ont été conviés à rester chez eux une journée, le 10 octobre, quand Otis a été prévenu de la découverte de traces radioactives dans les boutons d’ascenseurs de Mafelec, toujours selon ce responsable.

Le 7 octobre, de faibles traces de Cobalt 60 avait été détectées dans des colis de boutons d’ascenseurs que Mafelec expédiait à l’étranger, au moment de leur passage en douane. Une inspection de l’ASN à l’aéroport de Roissy, le 10 octobre, avait permis de déterminer que la contamination était le fait de pièces métalliques provenant d’un fournisseur indien de Mafelec, lequel fournit également une société belge. L’Autorité a finalement revu à la hausse mardi la gravité de l’incident, reclassé au niveau 2 sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale, contre 1 précédemment, ndlr), en raison de l’exposition de plus de dix ouvriers de Mafelec à des doses dépassant la limite réglementaire. L’ASN a également pris contact avec les autorités nucléaires des pays concernés „afin d’échanger des informations sur ce sujet“. En Inde, les sociétés Bunts, Laxmi, SKM Steels, Vipras Casting LTD et Pradeep Metals LTD auraient envoyés des produits contaminés dans plusieurs pays, selon l’Autorité.