Belgique: début d’une campagne controversée de vaccination contre le H1N1

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La Belgique a entamé lundi une campagne de vaccination contre le virus de la grippe H1N1 qui, bien que se déroulant sur une base volontaire et visant essentiellement le personnel médical et les groupes prioritaires, a entraîné le dépôt d'une plainte de citoyens inquiets.

Le personnel des hôpitaux (médecins, infirmiers, étudiants, techniciens…) peut depuis ce lundi être vacciné, gratuitement et s’il le souhaite, sur son lieu de travail.
A partir du 1er novembre, le reste de la population „prioritaire“ pourra se rendre chez son médecin généraliste pour décider avec lui, après discussion des éventuelles contre-indications, s’il y a lieu de se faire vacciner. Ces groupes prioritaires sont les personnes „à risque“ atteinte de pathologie telle que, notamment, l’asthme, les femmes enceintes, les parents d’enfants de moins de six mois ou encore le personnel des crèches et des écoles. Les autres n’ont pas accès aux vaccins. „Il n’a jamais été question d’une vaccination obligatoire“, a affirmé jeudi dernier devant le Parlement belge la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx. Plusieurs aspects de la campagne de vaccination contre une maladie qui a touché quelque 20.000 personnes et fait 5 morts en Belgique, ont toutefois été critiqués ces dernières semaines. L’Absym, le principal syndicat de médecins, a protesté contre „l’enregistrement“ dans un fichier centralisé des coordonnées de toutes les personnes vaccinées, estimant qu’il y avait un risque „d’affaiblissement des droits des citoyens“. Au Parlement, l’opposition écologiste a critiqué l’adoption vendredi d’une loi permettant au gouvernement d’user de „pouvoirs spéciaux“ –par exemple la réquisition de personnel autre que du secteur de la santé– en cas de multiplication massive des cas. Dénonçant le „caractère expérimental“ des vaccins proposés, un collectif baptisé „Initiative citoyenne“ a par ailleurs introduit un recours en référé devant la justice afin que la campagne de vaccination soit „suspendue“. „Nous demandons à un tribunal d’arrêter cette campagne aussi longtemps que la population n’aura pas été informée sur les effets de ce vaccin“, a expliqué l’avocat de l’association, Georges-Henri Beauthier.