Vendée Globe – Le Cam a donné signe de vie à Vincent Riou

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Jean Le Cam, le skippeur du Vendée Globe dont le bateau VM Matériaux s'est retourné dans le Pacifique dans la nuit de lundi à mardi, s'est réfugié sous sa coque et a pu donner un signe de vie à Vincent Riou (PRB), arrivé sur les lieux du naufrage mardi dans l'après-midi.

 En troisième position de la course autour du monde en solitaire sans escale, lors de son accident, Le Cam n’a apparemment plus aucun moyen radio pour communiquer avec le monde extérieur. Mais Riou, premier skippeur sur place, a pu établir un contact vocal avec lui, selon Philippe de Villiers, le président de la SEM (société organisatrice de la course).
„Riou a crié, Le Cam lui a répondu“, a indiqué M. de Villiers mardi au PC de la course à Paris. Cette information a soulagé la direction du Vendée Globe, qui n’avait plus eu aucun signe de vie direct du skippeur depuis son chavirage. Le contact radio avait été brutalement coupé dans la nuit au milieu d’une conversation entre Le Cam et son équipe à terre, et le skippeur avait juste eu le temps de dire que son bateau commençait à faire naufrage. Ensuite, les organisateurs avaient capté les émissions des deux balises de détresse, et s’accrochaient à l’espoir que Le Cam les avait déclenchées manuellement, preuve de sa présence à bord et de sa survie. Selon Vincent Riou (PRB), VM Matériaux flottait à l’envers mardi, le bulbe de quille arraché, ce qui explique que le bateau ne se soit pas remis à l’endroit par l’effet du contrepoids. La partie arrière du bateau, par laquelle devrait s’extraire Le Cam, est immergée, ce qui risque de compliquer la sortie du naufragé.

Houle de quatre mètres ———————- Tandis que Riou rejoignait les lieux, un remorqueur de haute mer de la marine chilienne, avec des plongeurs à bord, a quitté Puerto Williams, à l’extrême sud du Chili, équipé d’un canot semi-rigide, pour se diriger vers la zone du naufrage qu’il devrait atteindre mercredi matin vers 07h30 française (06h30 GMT).
Le bateau se trouve dans les eaux territoriales chiliennes, à environ 200 milles (380 km) des côtes. Le premier bâtiment auprès du bateau renversé a été un pétrolier de 270 mètres de long. En raison d’une houle de quatre mètres et de vents soufflants en rafale jusqu’à 50 km/h, le commandant a cependant estimé impossible de mettre à l’eau un canot de sauvetage. Ensuite, Riou est arrivé sur place, et devait être rejoint rapidement par Armel Le Cleac’h (Brit’Air), qui s’est également dérouté immédiatement à la demande de la direction de course dès que le message de détresse a été reçu. S’il doit être récupéré par un autre concurrent, Le Cam devra sortir de son bateau par la trappe arrière, spécialement conçue à cet effet, puis embarquer dans son propre canot de sauvetage et se laisser dériver en direction d’un autre voilier.
„Selon les conditions de mer et l’orientation du bateau, la sortie par la trappe peut être difficile“, a témoigné Gautier, „Jean ne sortira que lorsqu’il sera sûr de pouvoir être récupéré très rapidement“. Les bateaux de la classe IMOCA (60 pieds, environ 18 m) sont en principe insubmersibles, et pour pouvoir naviguer en course, doivent avoir subi les tests de retournement. Quand la quille est entière, le bateau doit se redresser seul. Navigateur chevronné, Jean Le Cam, qui participe à 49 ans au Vendée Globe pour la deuxième fois (2e en 2004-2005), s’apprêtait à doubler le cap Horn, avec une bonne journée de retard sur le leader Michel Desjoyeaux (Foncia).