Trophée des Grimpeurs – Voeckler reprend ses bonnes habitudes

Arrêté net par une fracture d’une clavicule à la mi-mars dans Paris-Nice, l’ancien maillot jaune du Tour de France (2004) a renoué avec les podiums six jours avant le départ du Giro à Venise. „Je risque de manquer de puissance et de foncier“, a estimé Voeckler qui a repris la compétition début avril au Circuit de la Sarthe après onze jours sans vélo suite à une intervention chirurgicale avec anesthésie après sa chute. „Mais, pour les courses d’un jour, ça va, j’ai le jus“, a ajouté en souriant le Vendéen après sa démonstration d’Argenteuil, en conclusion des 127,5 kilomètres.
Sur le nouveau circuit (7,5 km) tracé dans la ville du Val-d’Oise, au nord-ouest de Paris, l’ex-champion de France a choisi d’attaquer de loin. A près de 30 kilomètres de l’arrivée, après l’échec d’une première offensive de son coéquipier Cyril Gautier dans une course très animée dès le départ.
Geslin deuxième 
„J’ai tenté sans certitude. Il y avait une succession de virages où un groupe ne peut pas reprendre du temps. C’est plutôt un avantage d’être devant“, a remarqué le vainqueur du jour, qui a creusé rapidement un écart d’une trentaine de secondes sur le groupe d’une vingtaine de coureurs réduit ensuite à quatre poursuivants (Jalabert, Geslin, Laverde, Champion). A l’arrivée, Voeckler (29 ans) est parvenu à conserver un avantage de 20 secondes bien qu’il ait pris le temps de savourer dans la dernière ligne droite sa quatrième victoire de la saison après ses succès en février dans l’Etoile de Bessèges et au Tour du Haut-Var (étape et général). Pour la deuxième place, Anthony Geslin, vainqueur de l’épreuve en 2007, a devancé logiquement Nicolas Jalabert et Dimitri Champion, tous deux généreux durant la course.
„On s’est fait piéger une seule fois quand huit coureurs se sont retrouvés avec une trentaine de secondes, a relevé Voeckler. Deux coureurs se sont sacrifiés. Le reste de la journée, on a réussi à contrôler“. Avec humilité, le chef de file de Bouygues Telecom a expliqué aussi qu’il n’avait pas demandé avant le départ à ses équipiers de courir exclusivement pour lui: „Je n’ai pas le niveau d’un coureur capable d’annoncer la couleur. J’ai la tête sur les épaules. Je sais que je ne vais pas battre Cunego en haut d’une bosse la semaine prochaine mais je sais savourer aussi les bons moments. Comme aujourd’hui.“