/ Paris-Bercy - Monfils pour succéder à Tsonga
Le Parisien ne part pas favori car le Serbe a réussi une impressionnante démonstration en demi-finale contre Rafael Nadal (6-2, 6-3). Monfils, lui, n’a pas joué son meilleur tennis face au Tchèque Radek Stepanek, mais s’est imposé au courage en trois sets (6-4, 5-7, 6-4) après plus de 2 h 30 min de jeu. C’est la première fois que le N.3 tricolore, âgé de 23 ans, se qualifie pour la finale d’un Masters 1000, les tournois les plus prestigieux après les Grands Chelems.
Ce parcours est une grosse surprise, car le joueur lui-même avait prévenu en début de semaine qu’il était „à cours d’essence“. Mais Monfils n’est jamais aussi à l’aise qu’en France, où il a obtenu ses deux meilleurs résultats de l’année, un quart de finale à Roland-Garros et un titre à Metz, fin septembre. Le soutien du public, au sein duquel avaient pris place tous ses amis et une bonne partie de sa famille, lui a permis d’aller puiser des quantités énormes d’énergie pour venir à bout de Stepanek, un vétéran du circuit à 30 ans et l’un des derniers adeptes du service-volée. Après un mauvais départ (0-2), le Français, 16e mondial, a pris rapidement la mesure de son adversaire et semblait parti pour conclure en deux sets grâce à sa solidité du fond du court.
Djokovic impressionnant
Mais alors qu’il servait pour le match à 6-4, 5-4, Stepanek a réussi à débreaker in extremis. „Je me suis un peu déconcentré. Je pensais déjà à demain“, a reconnu Monfils, entraîné dans une troisième manche. Dans ce sprint final, très indécis, Monfils a continué à s’accrocher en défense, en attendant de retrouver la mire pour ajuster le Tchèque au filet. „J’étais bien. Je n’ai pas douté. J’ai bien trouvé ma distance en retour et j’arrivais de mieux en mieux à le passer“, a commenté Monfils, parvenu à mettre à échec un tiers des 95 montées au filet de Stepanek, 14e mondial. Il est le quatrième Français à jouer la finale à Paris-Bercy après Guy Forget (1991, 1992), Sébastien Grosjean (2001) et Tsonga. Une seule de ces quatre finales, la seconde de Guy Forget, s’est terminée par une défaite du Tricolore.
Monfils a profité jusqu’à la finale d’un tableau favorable, n’ayant eu à battre aucun Top 10. Julien Benneteau avait notamment débarrassé sa route du N.1 mondial, Roger Federer. Pour soulever le trophée, il devra réussir un exploit, car Djokovic, qu’il n’a jamais battu en trois confrontations, est dans une forme étincelante. Vainqueur de Federer chez lui dimanche dernier en finale de Bâle, il a administré une leçon en demi-finale à Nadal. „Il n’y avait rien à faire“, a assuré le Majorquin, saoulé de coups gagnants. Le Serbe, l’homme qui a gagné le plus de matches cette année sur le circuit (75), jouera sa dixième finale de la saison. Mais il a eu tendance à flancher près du but, échouant cinq fois à un match du titre, notamment dans les quatre Masters 1000 de Miami, Monte Carlo, Rome et Cincinnati.
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