Paris-Bercy – Au tour de Monfils d’enflammer Bercy

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Alors que tout le monde attendait le tenant du titre Jo-Wilfried Tsonga, c'est Gaël Monfils qui a enflammé Paris-Bercy en se qualifiant vendredi pour les demi-finales aux dépens du Croate Marin Cilic en trois sets 3-6, 6-4, 6-4.

Tsonga s’est lui fait battre par Rafael Nadal en deux sets 7-5, 7-5 et a fait une croix sur sa dernière chance de qualification pour le Masters de Londres.
Monfils jouera sa place en finale samedi contre le Tchèque Radek Stepanek, qui a profité de l’abandon de l’Argentin Juan Martin Del Potro après seulement quatre jeux.
Le Parisien a réveillé le public de Bercy, trop calme pendant le match de Tsonga, en multipliant les exploits en défense. Le point marqué au deuxième set grâce à deux sauvetages désespérés sur des smashs du géant croate (1,98 m), 13e mondial, la balle étant frappée en sautant dans une position incroyable, restera sûrement comme l’échange du tournoi. „J’arrive à remettre des choses bizarres et j’adore ça. Plus le point dure et plus il est spectaculaire et plus je sais que je vais le gagner“, a dit Monfils, qualifié pour sa deuxième demi-finale de Masters 1000 après Rome en 2006.
Et pourtant, personne ne le voyait aller aussi loin, lui qui avait baissé de rythme après sa victoire au tournoi de Metz fin septembre. Lui-même, après son premier match, avait prévenu qu’il n’avait plus de jus. Mais le N.3 français a réussi à se remotiver pour briller dans sa ville natale, devant toute sa famille et ses amis réunis. „Pour être honnête, je ne sais pas ce qui m’arrive. Après le premier match, j’étais mort, le coeur prêt à exploser. La semaine dernière, je n’avançais pas“, a dit „La Monf“, N.16 mondial.
Galvanisé par Bercy
 „Jouer en France, ça me galvanise. J’aime ces ambiances un peu électriques. Je crois en moi, le niveau de jeu s’élève et finalement je m’étonne moi-même“, a expliqué le Français, rendant hommage à son entraîneur australien Roger Rasheed. „Il a su me rentrer dedans alors que je ne le sentais pas du tout“, a-t-il dit. Contre Stepanek, ancien finaliste en 2004 et actuellement 14e mondial, Monfils sait à quoi s’attendre. „Il est en forme. Il va faire du service-volée et m’agresser en permanence. Mais j’ai mon petit plan“, a prévu le Français. Le premier en piste, Tsonga avait un peu déçu, faisant beaucoup trop de fautes directes (37 contre 8 à son adversaire) pour espérer s’imposer. Malgré ce déchet, il a eu plusieurs fois la chance de prendre les devants au score, mais ne l’a pas saisie. Sur six balles de break, dont cinq dans le premier set, il n’en a converti aucune. „C’est à l’image de ma saison. J’ai les occasions. J’ai tout ce qu’il faut dans la raquette pour terminer, mais finalement je ne le fais pas“, a-t-il commenté. Il y a eu trop de matches cette année où j’ai eu dix ou douze balles de break sans en faire une“. Le Manceau a aussi admis du bout des lèvres qu’il avait ressenti de la douleur aux poignets qui l’avait contraint à l’abandon la semaine dernière à Valence, mais sans s’apesantir sur le sujet. „Le jour où je serai plus fort que lui je le battrai, mais pour le moment ce n’est pas le cas“, a-t-il dit. C’est la troisième fois depuis son inoubliable demi-finale de l’Open d’Australie 2008 que Tsonga est dominé par le Majorquin.