Open d’Australie – Serena pérennise

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Avec sa victoire à l'Open d'Australie samedi, Serena Williams retrouve la position de N.1 mondiale et s'inscrit dans la durée après des années de hauts et de bas.

Sans pitié (6-0, 6-3) face à Dinara Safina, réduite selon ses propres mots à l’état de „ramasseuse de balle“, l’Américaine rejoint le club très fermé des filles comptant au moins dix victoires en Grand Chelem. Si elle n’égalera sans doute jamais les 24 titres de Margaret Smith Court, ni les 22 Steffi Graf, les 19 de Hellen Wills Moody ou les 18 de Martina Navratilova et Chris Evert, la cadette des soeurs Williams n’est plus qu’à deux longueurs de Billie Jean King. „Je fais désormais partie d’une élite“, a-t-elle mesuré. Voilà pour l’histoire. Ce qui est sans doute plus significatif dans l’immédiat, c’est que l’Américaine a remporté samedi son deuxième Grand Chelem de suite après l’US Open en septembre.
Une telle continuité est inédite pour Serena depuis six ans. Combinée à la victoire de Venus à Wimbledon en 2008, elle pourrait annoncer le début d’un deuxième âge d’or des Williams qui ont fait main basse sur les trois derniers majeurs.
Cela fait plus de dix ans que les deux frangines fréquentent le paysage. Quasi imbattables au début du siècle, le seul suspense était à l’époque de savoir laquelle des deux allait l’emporter.
Le meilleur et le pire ———————- Serena a remporté son premier tournoi du Grand Chelem en 1999. Elle est l’auteur du „Serena Slam“ lorsqu’elle a réalisé le Grand Chelem à cheval sur 2002 et 2003. Elle a désormais reçu un télégramme de félicitation de trois présidents différents, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama. Mais elle n’a pas toujours connu le même succès et, à partir de l’été 2003, elle a souvent davantage fait parler d’elle dans la rubrique des faits divers et des chroniques people que sur un court. Entre blessures, drames personnels comme l’assassinat de sa demi-soeur Yetunde, elle n’a longtemps brillé que par intermittence, souvent à Melbourne d’ailleurs, où elle s’est imposée en 2003, 2005 et 2007. Entre-temps elle était tombée jusqu’au 140e rang mondial en juillet 2006. Alors remporter deux titres du Grand Chelem coup sur coup est une vraie nouveauté. Après l’US Open, elle était déjà redevenue N.1 mondiale pour la première fois depuis 2003, avant que Jelena Jankovic ne termine l’année en trombe et en tête.

„Ca ne dépend que d’elle“ ————————- A 27 ans, Serena véhicule aujourd’hui une certaine idée de développement durable. Elle dit même penser à réaliser le Grand Chelem. „Ce sera dur mais je relève le défi“, dit-elle. Ses concurrentes retiennent leur souffle. „Serena est une grande championne, ça ne dépend que d’elle, a souligné Safina. Elle ne joue pas autant de tournois que la plupart des filles, sinon ce serait difficile pour nous autres.“ La Russe, qui perd sa deuxième finale de Grand Chelem après le dernier Roland-Garros, en a fait les frais. Serena n’avait déjà fait qu’une bouchée de Maria Sharapova (6-1, 6-2) en finale il y a deux ans. Samedi, elle a une nouvelle fois échoué à un jeu seulement de la finale la plus expéditive du tournoi, record détenu conjointement par Steffi Graf et Margaret Smith.
„Un grand show de tennis“, a-t-elle assuré. Le match, d’une durée plus de cinq fois moindre que la demi-finale Nadal-Verdasco vendredi, s’inscrit pourtant d’abord dans une longue série de finales dames absolument décevantes. Peu importe. Serena a une nouvelle fois démontré qu’elle était pratiquement imbattable dans un bon jour. Samedi c’était l’un de ces jours. Il pourrait y en avoir beaucoup d’autres.