Mondiaux-2009 – Slalom: Maria Riesch en or, l’Allemagne au sommet

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L'Allemagne, privée d'or aux Championnats du monde depuis huit ans, a en deux jours supplanter les puissances phares du ski alpin féminin, avec le sacre de Maria Riesch en slalom samedi à Val d'Isère, après celui de son amie Kathrin Hölzl en géant jeudi.

 Mais si la victoire de Hölzl était une grosse cote pour les parieurs, celle de Riesch ne devrait leur rapporter guère plus que quelques tablettes du chocolat au lait dont la demoiselle est l’icône publicitaire. Car cette as de la vitesse s’est imposée cette saison comme la reine des piquets, avec ses quatre victoires d’affilée entre décembre et janvier. Et si surprise il y avait, c’était de la voir passer à côté de ces Mondiaux, qu’elle avait bien mal engagés avec une vilaine chute lors d’un entraînement en descente.
„Ces deux dernières semaines, j’ai eu beaucoup de hauts, mais encore plus de bas“, a souligné Riesch. „Tout le monde espérait tant de moi, et moi, y compris, et parfois c’est difficile de satisfaire les attentes“. Deux fois dans les dix premières en vitesse, l’Allemande de 24 ans a du mal à avaler la médaille en chocolat du super-combiné (4e), dont elle a hérité faute d’avoir réussi sa manche de slalom, et puis sa chute dans les ultimes portes du géant jeudi (28e).
Mais samedi, c’est elle, 6e au terme du premier tracé, qui a vu les trois prétendantes les mieux placées s’écrouler dans la seconde manche. L’Italienne Manuela Mölgg, qui avait signé le meilleur temps dans la matinée, a perdu le fil dans les derniers piquets, tandis que l’Américaine Lindsey Vonn chutait sur le haut du parcours. La Française Sandrine Aubert avait pourtant samedi une nuée de supporteurs dont le président Nicolas Sarkozy et l’idole du ski français Jean-Claude Killy, mais la skieuse des Deux-Alpes (Isère), s’est perdue à force de vouloir trop attaquer.
Du coup, la Tchèque Sarka Zahrobska, à l’aise sur le tracé dessiné par son père, a pu ajouter l’argent à sa collection de médailles, la seule couleur qui manquait après l’or d’Äre (Suède) en 2007 et le bronze de Bormio (Italie) en 2005. Et la Finlandaise Tanja Poutiainen empochait sa deuxième médaille de bronze en deux jours. Si Vonn reste la fusée de ces Mondiaux avec son doublé en vitesse, elle n’a pas réussi à égaler les trois médailles d’or de la Suédoise Anja Pärson en 2007. L’Américaine avait entaillé une bonne part de ses chances en même temps que son pouce droit en fêtant au champagne lundi sa victoire en descente. Avec ses deux filles en or, l’Allemagne fait aussi bien que les Etats-Unis, mais surtout mieux que sa puissante voisine du ski, l’Autriche. La Wunderteam a connu un sérieux camouflet samedi, avec aucune représentante qualifiée pour la seconde manche.
Sa championne du monde du super-combiné Kathrin Zettel a fini sa première course le nez dans la neige et Nicole Hosp, sa meilleure skieuse qui s’était blessée début janvier, avait le genou trop enflé pour s’aligner dans le portillon de départ. Aubert reléguée à la 26e et dernière place, Nastasia Noens, 13e, a été la meilleure Française du jour.