Ligue des champions – Inzaghi assomme un Marseille trop naïf

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Un doublé de l'éternel attaquant du Milan AC Filippo Inzaghi a plombé les débuts de Marseille, trahi par ses erreurs défensives mais remarquable dans l'engagement et la construction, mardi au Vélodrome lors de la 1re journée de la Ligue des champions (1-2).

Devant son présumé adversaire direct à la course au 8e de finale — le Real Madrid et sa kyrielle de vedettes semblant intouchable — l’OM a perdu gros d’entrée sous une pluie ininterrompue et sous les yeux de nombreux joueurs vainqueurs du Milan en 1991. Il lui faudra forcément désormais quérir une victoire en territoire étranger pour rattraper sa première bourde de la saison. Cette défaite rappelle d’ailleurs étrangement celle concédée la saison dernière en ouverture de l’épreuve continentale devant Liverpool, sur cette même pelouse et sur le même score. L’OM version Gerets avait largement soutenu la comparaison avec un grand d’Europe, mais les fautes de placement et une certaine naïveté défensive avaient fait capoter l’affaire. Le coach brésilien de Milan Leonardo avait finalement tout prévu: „Nous savons que Marseille va vouloir se donner à fond, avec un pressing très haut. Ils vont vouloir prouver qu’ils méritent leur place dans cette compétition. Mais ce n’est pas la première fois que nous nous retrouvons devant ce genre d’équipe…“, avait-il lancé la veille. La première mi-temps validait en effet cette prophétie. Très en jambes malgré la pluie battante, l’OM en 4-4-2 attaquait la partie pied au plancher, sous la direction d’un très inspiré Cheyrou. L’engagement de Niang et de Brandao ne suffisaient pourtant pas à trouver la faille dans la défense lombarde, au fond jamais soumise à alerte rouge. La capacité à ressortir les ballons proprement au milieu de terrain — Flamini et Seedorf logiquement préféré à Ronaldinho n’y étaient pas étrangers — sapaient progressivement les efforts marseillais, et il fallut que Diawara se jette pour couper la passe s’annonçant décisive d’Inzaghi à Pato (13). La 2e occasion milanaise fut la bonne: distancé par Inzaghi, Taiwo, alerté par un excellent Seedorf, faisait taire le Vélodrome du plat du pied droit (1-0, 28). Cheyrou, d’une belle demi-volée, manquait toutefois l’égalisation dans le temps additionnel, obligeant Storari à parader. Le retour de vestiaire fut aussi un sacré retour de flamme: affamés de ballons, les Marseillais étouffaient totalement les Milanais, et c’est d’une tête rageuse sur un coup-franc de Cheyrou que le défenseur argentin Heinze égalisait (1-1 49) dans le tonnere du Vélodrome. L’OM semblait mettre la main sur le match, dans une ambiance survoltée. Mais ni Niang, au four et au moulin mais au dernier geste malheureux, ni Lucho, maladroit dans la surface (66), ne concrétisaient l’affaire, alors que le Milan paraissait bon à prendre… Inzaghi, 36 ans, assénait alors son second coup de poignard de la soirée, reprenant de l’extérieur du pied un service de Zambrotta abandonné par Kaboré (2-1, 74). Bis repetita, donc… De quoi briser le moral du stade, et ceux des Marseillais, malgré un engagement jamais renié.