Ligue 1 – Paris SG: un mauvais gestionnaire en crise comptable

. Jeu lèché: „On va de l’avant mais la réussite, il faut la provoquer. On a du mal à se libérer. On se précipite et, dans ces cas-là, on a du déchet“, explique Kombouaré. Certes, personne ne conteste cette nouvelle envie de jouer du PSG, mais l’entraîneur doit peut être repenser l’équilibre de son équipe. Alors qu’il lui demandait de pousser à Monaco pour arracher la victoire, celle-ci s’était fait cruellement cueillir (0-2) en fin de match. A l’inverse, Paris, qui avait Lyon dans la gorge, s’est fait rejoindre (1-1) en reculant après la sortie de Giuly, intenable. Quand Paris souffre, son jeu devient trop simple et, à l’image de Sessegnon, l’équipe s’acharne à passer dans l’axe.
. +Tueur+: Le PSG étant redevenu dominateur, ses adversaires l’affrontent désormais avec prudence. Comme Le Mans avant lui, Nancy est venu avec l’idée de rester groupé autour de son but. Comme le MUC, l’ASNL, dépassé par le début tonitruant du PSG, a trouvé le moyen de prendre l’avantage sur le premier cadeau offert par les Parisiens. „Il faut que l’on arrive à être plus +tueur+“, ne cesse de demander Coupet. Car en agissant ainsi, le PSG dépense une énergie mentale pour égaliser et remet lui-même en selle un adversaire qui n’y croyait plus.

. Défense hétérogène: La défense a travaillé. Effectivement, elle ne prend plus ces buts sur coups de pied arrêté, sa spécialité du début de saison, ni ceux après la 85e minute (cinq sur neuf quand même!) qui lui ont déjà coûté cinq points. En revanche, son comportement global est inquiétant puisque Paris n’a préservé qu’une seule fois sa cage inviolée. Pour caricaturer, les défenseurs sont rarement tous bons en même temps, mais souvent mauvais ensemble. Sur le but d’Hadji, Traoré est très lâche sur le vif Dia qui peut centrer vers le Marocain. Mal placé et au ralenti, Sakho ne peut que constater les dégâts. „Pour moi, il y a faute sur Ludo avant et tout le monde s’arrête“, plaide Kombouaré, reconnaissant implicitement un pêché de naïveté. En attendant le retour de Camara, la combinaison entre le peu rassurant Traoré et l’inexpérimenté Sakho (19 ans) ne pouvait pas être moins bancale. En revanche, la situation d’Armand, qui a „perdu“ ses soutiens Landreau et Rothen cet été, est nettement plus préoccupante. Le gaucher paraît déboussolé et livre des prestations bien éloignées de celles de l’an passé.
. Attaque muette: Paris n’a plus marqué en 2e période depuis qu’Erding est absent, soit quatre matches qui correspondent également à ceux sans victoire. L’étroitesse du banc sur les postes offensifs est une tentative d’explication. D’autant plus que les changements sont parfaitement lisibles: Giuly sort à l’heure de jeu puis Jallet et Chantôme entrent dans cet ordre. „On a un petit passage à vide“, reconnaît Traoré. „Les attaquants exercent un gros pressing défensif, explique Kombouaré. Ca soulage les défenseurs. Après, il faut +avoir les cannes+ et la lucidité pour faire la différence devant“. „Au bout de dix minutes, on s’est dit que si le PSG jouait comme ça tout le match ça allait être très difficile. Heureusement en 2e période ils ont levé le pied physiquement“, confirme le Nancéien Berrenguer. Si cette explication est valable pour Hoarau, longtemps blessé et manifestement encore en manque de rythme, la défaillance physique est inexplicable pour le reste de l’équipe.