JO-2008 – Dopage: au tour des marcheurs russes de tomber

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L'athlétisme russe est dans la tourmente à l'approche des JO de Pékin: après leurs consoeurs des lancers et du demi-fond, dont la star Yelena Sobolova, les marcheurs sont à leur tour rattrapés par des affaires de dopage qui affaiblissent et discréditent l'Ours de Moscou.

L’athlétisme russe est dans la tourmente à l’approche des JO de Pékin: après leurs consoeurs des lancers et du demi-fond, dont la star Yelena Sobolova, les marcheurs sont à leur tour rattrapés par des affaires de dopage qui affaiblissent et discréditent l’Ours de Moscou. „Ca semble être un usage systématique du dopage“, a commenté mardi le chef de la commission médicale du Comité international olympique (CIO), le Suédois Arne Ljungqvist, „il appartient maintenant à la Fédération russe de déterminer ce qui s’est passé“. Vladimir Kanaikin, candidat à une médaille sur 50 km, a été contrôlé positif à l’EPO, ainsi que deux autres marcheurs non membres de l’équipe olympique, Alexei Voevodin et Viktor Buraev. Le nom de Valery Borchin, qui vise une médaille sur le 20 km, avait été cité dans un premier temps, mais l’entraîneur de l’équipe d’athlétisme russe Valentin Maslakov a assuré que l’athlète n’était pas en cause et toujours en course pour Pékin.
Il y a cinq jours, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait suspendu provisoirement -sanction les excluant de facto des Jeux- sept athlètes féminines pour „substitution frauduleuse d’urine“. Une belle brochette, dont cinq éléments en partance pour la Chine avec de réelles chances de médailles: non seulement la grande blonde Soboleva (800 m et 1500 m), mais encore Daria Pishchalnikova (disque), Gulfia Khanafeyeva (marteau), Tatiana Tomashova (1500 m) et Yulia Fomenko (1500 m).

Fleuron

Cette fois, c’est la marche, historiquement un des fleurons de l’athlétisme russe, qui se retrouve au banc des accusés. Kanaikin, 23 ans, a signé cette saison la deuxième performance mondiale de la saison sur 50 km en 3h 36 min 55 sec, lors de la Coupe du monde à Cheboksary (Russie) le 11 mai dernier. Il avait terminé deuxième derrière son compatriote Denis Nizhegorodov, qui avait amélioré pour l’occasion le record du monde (3h34:14.) Plusieurs fois médaillé lors des Mondiaux juniors et cadets, Kanaikin avait battu en septembre 2007 le record du monde du 20 km (1h17:16.), marque depuis améliorée par un autre Russe, Sergey Morozov (1h16:43.). Le dénominateur commun des trois usagers du macadam est l’entraîneur Viktor Chegin qui officie au centre national de la marche à Saransk (Volga), région d’où est notamment originaire Kanaikin. Sa première réaction a été de nier tout dopage de la part de ses athlètes.

Stakhanoviste

Par la durée (plus de 3 heures 30 minutes) et l’intensité de l’effort, Le 50 km marche est de l’avis des physiologistes la plus éreintante des épreuves d’athlétisme, plus que le marathon. En dépit de l’échéance olympique, Kanaikin ne s’est pas économisé depuis quelques mois, alors que le Français Yohann Diniz et l’Italien Alex Schwazer, candidats au podium olympique, ont veillé à soupeser leurs efforts pour réserver toutes leurs forces en vue de la compétition olympique, qui sera d’autant plus difficile dans l’enfer climatique de la capitale chinoise.
Dans le cas des marcheurs, il s’agit de dopage classique. Pour les dames, les substitutions d’échantillon n’étaient possibles que sur le territoire russe, a confirmé mardi Chris Butler, porte-parole de la Fédération internationale pour les questions médicales et le dopage. La complicité de médecins préleveurs pourrait ainsi être engagée. „On va entendre les explications de la fédération russe et vous en saurez davantage dans les prochaines semaines“, a précisé M. Butler à l‘AFP. Les soupçons de l’IAAF avaient été déclenchés par une urine trop pure et c’est en utilisant des techniques de comparaison d’ADN que l’IAAF a pu confondre les tricheuses.