Coupe Davis – Del Potro propulse l’Argentine en finale face à l’Espagne

Del Potro, qui avait enlevé quatre tournois d’affilée cet été en alignant 23 matches gagnés avant d’être stoppé en quart de finale de l’US Open par le futur finaliste Andy Murray, n’a laissé aucune chance au Russe Igor Andreev, balayé en trois sets 6-4, 6-2, 6-1. Encouragé à la folie par le public du Parque Roca, qui avait retrouvé l’enthousisame et la voix perdus lors de l’égalisation de la Russie (2-2), Del Potro n’a eu besoin que de 2 heures et 12 minutes pour propulser l’Argentine en finale de Coupe Davis pour la troisième fois de son histoire. Et prendre au passage sa revanche sur la même Russie qui l’avait battue en finale de l’édition 2006.
Ainsi, après deux premiers sets rondement menés, il a cloué Andreev sur la terre battue de Buenos Aires en prenant d’entrée son service dans la 3e manche. Les jeux défilaient jusqu’à 4-0, et le réveil du Russe (4-1). Mais c’était déjà son chant de cygne! Car, deux jeux plus tard, Del Potro concluait à sa première balle de match. Sur le service d’Andreev, après avoir mené 0-40!
Pari risqué ———– L’Argentine avait pris une sérieuse avance vendredi en remportant les deux premiers simples, mais elle a été rejointe à 2-2 après le succès des Russes en double samedi et celui de Nikolay Davydenko face à David Nalbandian un visiblement fatigué par le double lors du premier simple dimanche. Le capitaine argentin Alberto Mancini, qui avait fait un pari osé en alignant Nalbandian en double en compagnie de Guillermo Canas alors que l’Argentine menait 2-0, a failli payer très cher son audace. Dimanche, Nalbandian, qui avait passé 3 heures et 37 minutes sous le soleil de Buenos Aires samedi pendant que Davydenko se reposait tranquillement, a complètement craqué dans le quatrième set (6-0) après avoir tout donné dans la manche précédente perdue au jeu décisif (3-6, 6-3, 7-6 (7/2), 6-0). Finalement, c’est donc le jeune Del Potro, qui fêtera mardi ses 20 ans, qui a eu l’honneur de qualifier son pays. En finale, l’Argentine accueillera l’Espagne qui, sur la terre battue de Madrid, a dominé les Etats-Unis 4 à 1.