Le Finlandais jouit d’une excellente réputation sportive. Räikkönen a remporté le titre pour sa première saison chez Ferrari en 2007, avec un petit point d’avance sur Lewis Hamilton et… Fernando Alonso, alors coéquipiers chez McLaren-Mercedes.
Moins en vue en 2008, quand il fut distancé par son coéquipier Felipe Massa, Räikkönen tient la Scuderia à bout de bras cette saison depuis le grave accident du Brésilien en Hongrie. Ses quatre podiums consécutifs, dont une victoire en Belgique, au volant d’une Ferrari pourtant peu performante, ne laissent aucun doute sur son potentiel. Certains, sous le manteau, reprochent cependant au Finlandais de pratiquer son sport en dilettante, sans s’impliquer suffisamment. Fernando Alonso, dont l’ambition n’a d’égale que son investissement au sein des écuries où il est passé, dispose aussi d’un solide crédit sportif. Double champion du monde en 2005 et 2006, il a toutefois été mis à rude épreuve par un débutant surdoué, Lewis Hamilton, en 2007. Ces deux dernières saisons, l’Espagnol s’est battu au volant d’une Renault chroniquement sous-performante. Ce qui ne l’a pas empêché de décrocher deux victoires, à Singapour et au Japon en 2008, et un podium, toujours à Singapour en 2009.
Ferrari n’a sans doute pas oublié non plus qu’Alonso, pilote chez McLaren-Mercedes en 2007, avait témoigné contre sa propre écurie en faveur de Ferrari dans l’affaire d’espionnage qui opposait les deux teams. McLaren avait finalement été condamnée à 100 millions de dollars d’amende – depuis réduite à 50 – par la Fédération internationale de l’automobile (FIA)
„Iceman“
Flamboyants en piste, Räikkönen et Alonso diffèrent en fait essentiellement par leurs caractères. Taiseux, renfermé, à la limite du mutisme, le Finlandais ne sourit jamais ou presque et murmure plus qu’il ne parle, ce qui lui vaut le surnom d'“Iceman“, l’homme de glace.
A l’inverse, Alonso, ex-jeune homme frustre apaisé par ses deux sacres, est l’un des rares pilotes du plateau à s’affranchir de la communication balisée de son écurie, ce qui le rend plus sympathique que nombre de ses congénères. „Nous savons que l’une des (particularités) de Fernando est qu’il est très charismatique“, a avancé le directeur de Ferrari, Stefano Domenicali, ajoutant, dans la même veine, que le „leadership“ était „l’une de ses principales caractéristiques“.
Alonso, né il y a plus de 28 ans à Oviedo (Asturies, Nord de l’Espagne), est plus „latin“, et „s’intégrera parfaitement à Ferrari“, a constaté l’Italien. A l’inverse, „Kimi est Finlandais et a une approche plus pragmatique“ de la Formule 1, selon Domenicali. Mais trop de pragmatisme nuit, ou ennuie, dans un sport régi par le marketing. L’affable Alonso, soutenu par la banque espagnole Santander, nouveau partenaire de Ferrari, ce qui n’est jamais un handicap, peut à présent vivre son „rêve“. Et faire montre de tout son charisme au volant d’un bolide rouge.
1. Oktober 2009 - 17.49 Uhr
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