FranceLe reconfinement affole et exaspère beaucoup de commerçants français

France / Le reconfinement affole et exaspère beaucoup de commerçants français
Les cafetiers et autres restaurateurs se plaignent d’être condamnés à mort Photo: Michel Spingler/AP/dpa

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La France est entrée hier dans son nouveau confinement, avec un manque évident d’enthousiasme, mais avec plus de compréhension – ou de résignation – que ne le laisseraient croire les critiques très abondantes de l’opposition. 70% des Français, selon le dernier sondage, approuvent en effet cette mesure, imposée par la reprise très spectaculaire de la circulation du virus de la Covid-19, quitte à en espérer la durée la plus courte possible.

Ce confinement est toutefois un peu plus souple que celui qui avait été mis en œuvre au printemps dernier. Les écoles, collèges et lycées vont ainsi rester ouverts, les plus jeunes enfants devant cependant porter eux aussi le masque anti-contagion. De même pour les services publics, dont les guichets resteront à la disposition du public; même si, en dehors de l’Éducation nationale donc, et aussi bien entendu les services hospitaliers, la police et l’armée, le gros des troupes de la Fonction publique doit, lui, se cantonner au télétravail.

C’est d’ailleurs aussi le principe qui doit être appliqué aux entreprises privées. „La règle, c’est le télétravail; la présence effective dans les locaux, c’est l’exception, lorsqu’il n’y a pas moyen de faire autrement“, a précisé le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Quant à ceux qui doivent tout de même être physiquement présents sur leur lieu de travail – c’est en particulier le cas, bien sûr, des ouvriers de l’industrie, des services à la personne, du personnel de voirie, des vendeurs et caissiers de supermarchés, et de quelques autres – les transports en commun seront maintenus à leur intention, fût-ce avec des cadences réduites.

Incohérences

S’il a sa logique, ce plan de reconfinement a aussi ses incohérences. Les libraires et disquaires doivent ainsi fermer boutique, comme titulaires de „commerces non essentiels“, mais les grandes surfaces qui leur font déjà concurrence en temps normal, dont les différentes FNAC, restent ouvertes. Face au tollé suscité par cette injustice, le ministère des Finances s’est tout de même résolu hier soir à demander à ces puissants magasins de renoncer à leurs ventes de livres et de disques pendant le confinement. Et d’une manière plus générale, les propriétaires ou gestionnaires de beaucoup de petits et moyens commerces s’exaspèrent de la fermeture qui leur est à nouveau imposée, alors que peuvent rester ouvertes les grandes surfaces commerciales, y compris dans la partie de leurs activités qui sont normalement aussi exercées par ces boutiques désormais fermées.

C’est particulièrement vrai pour les jouets et autres cadeaux de Noël, à moins de deux mois de cette fête qui représente facilement pour eux le tiers, voire la moitié de leur chiffre d’affaires annuel … Au point que plusieurs maires ont annoncé hier leur intention de prendre des décrets autorisant l’ouverture de ces commerces non-alimentaires, autrement dit „non indispensables“, selon la maladroite formulation officielle. Quant aux professionnels du spectacle vivant (théâtres, opéras, music-halls, cirques), qui venaient de s’adapter coûteusement au couvre-feu, ils sont atterrés.

Mais ce sont plus que tout les propriétaires de bars, de restaurants et d’équipements touristiques qui se plaignent d’être condamnés à mort, commercialement, par le nouveau confinement. Surtout, là aussi, dans une saison où ils réalisent une part très importante de leur chiffres d’affaires. Le gouvernement a certes débloqué jeudi quelque 15 milliards d’euros pour leur venir en aide. Mais la crainte majeure – et qui n’est pas, pour le coup, réservée aux seuls professionnels – est que ce mois de confinement annoncé ne se transforme très vite en six semaines au moins, et peut-être bien davantage encore.

Le souci général est désormais, dit-on un peu partout, de „sauver les fêtes de Noël“. A quoi le ministre de la Santé, Olivier Véran, semble surtout répondre que la vraie urgence collective est plutôt de sauver des vies.

HTK
31. Oktober 2020 - 9.16

Amazon est plus grand concurrent que les grandes surfaces.Mais ce fait à part,les restaurants et les petits commerces auraient du rester ouverts. Avant le dernier confinement ceux-ci ont très bien géré les règles .Ils sont les idiots utiles pour tous ceux qui n'ont pas respecté ces règles.Rassemblements,hygiène des mains,masques,distancement...choses facilement applicables mais apparement impossibles pour beaucoup de gens. Maintenant ils ont 4 semaines pour réfléchir.