PandémieLa France durcit son dispositif sanitaire contre le Covid

Pandémie / La France durcit son dispositif sanitaire contre le Covid
Le ministre français de la Santé, Olivier Véran  Photo: Pool/AFP/Thomas Coex

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Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, a tenu hier une conférence de presse qui était très attendue – pour ne pas dire redoutée – à propos de nouvelles mesures que le gouvernement compte prendre pour mieux faire face à la cinquième vague de l’épidémie de Coronavirus, dont la France est, parmi les nations européennes, tout particulièrement victime.

Avec plus de 32.500 nouveaux cas de Covid-19 détectés ces dernières vingt-quatre heures dans l’Hexagone, selon les dernières données publiées par Santé publique France, contre environ 20.300 une semaine plus tôt, chiffre déjà inquiétant, les pouvoirs publics ne pouvaient plus ne pas réagir. Et cela malgré leur souci de ne pas replonger dans une sorte de grande déprime sanitaire, surtout en cette période pré-électorale, une population qui, il y a un ou deux mois encore, pouvait avoir le sentiment que le pire était désormais derrière elle, et que s’amorçait enfin le retour à la vie normale.

C’est d’ailleurs bien la raison pour laquelle, sans cacher la difficulté renaissante de la situation médicale française, M. Véran s’est d’abord appliqué à énumérer ce qui n’allait pas changer – au moins dans l’immédiat. „Il n’y aura ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement“, a-t-il commencé par assurer, pour faire taire les rumeurs qui commençaient à circuler sur un probable retour aux mesures très strictes qu’avait engendrées la première vague de la pandémie.

Mais le ministre de la Santé a tout de même annoncé que la troisième dose de vaccination, déjà vivement recommandée pour toutes les personnes âgées de plus de 65 ans (et ayant, bien sûr, déjà reçu les deux premières), voire moins en cas de comorbidité lourde, allait devenir obligatoire pour quiconque voudrait bénéficier d’un passe vaccinal à compter du 15 janvier prochain. Et cela quel que soit leur âge, en fait dès 18 ans, avec cette troisième injection réalisable désormais dès cinq mois après la deuxième, contre six précédemment. Et pour achever de pousser tout le monde à se faire vacciner, il est également décidé que les passes simplement „sanitaires“, c’est-à-dire faisant étant d’un test au Covid négatif, n’aurait plus comme durée de validité que 24 heures au lieu de trois jours …

Déjà 6.000 classes fermées

Le port du masque va en outre redevenir obligatoire dans les locaux fermés, y compris ceux dont l’entrée est soumise à la présentation d’un passe, a annoncé Olivier Véran. Cette mesure, elle, vise surtout à mettre un terme à la baisse, lente mais bien réelle, et préoccupante aux yeux des autorités sanitaires, du respect des consignes concernant les „mesures-barrières“, dont l’effacement progressif pourrait bien avoir joué un rôle dans l’apparition de la nouvelle flambée de Covid.

S’agissant du milieu scolaire, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a précisé de son côté qu’il n’y aurait plus de fermeture systématique de toute classe dont un élève au moins aurait été testé positif (il y en a déjà eu quelque 6.000 de ces fermetures), mais qu’un dépistage systématique de tous ses condisciples aurait lieu et que seuls les élèves présentant un test négatif pourraient revenir en classe.

En attendant, sitôt achevée la conférence de presse ministérielle, les sites de vaccination ont été pris d’assaut par téléphone ou Internet par ceux qui, déjà titulaires des deux premières vaccinations, voulaient absolument en recevoir au plus vite la troisième. Signe que lesdits centres vont crouler de nouveau sous le travail puisque le nombre des Français éligibles à cette vaccination supplémentaire s’élève, dit-on, à 19 millions …