FilmDans femmes militaires créent une chorale dans „The Singing Club“

Film / Dans femmes militaires créent une chorale dans „The Singing Club“
Le réalisateur britannique Peter Cattaneo a voulu rendre hommage à des femmes qui, dans des circonstances éprouvantes, trouvent le courage de chanter ensemble

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Vingt ans après le mémorable „The Full Monty“ réunissant des sidérurgistes au chômage, Peter Cattaneo rassemble des femmes choristes dont les époux soldats sont partis en Afghanistan.

Pour tromper leurs angoisses, les compagnes livrées à elles-mêmes dans une base militaire britannique décident de créer la chorale „The Singing Club“ que dirige l’austère Kate Barclay, épouse du Colonel. Kate prône un répertoire classique léger tandis que Lisa (Sharon Horgan) ne résiste pas aux rythmes effrénés des années 80 et 90: „We are Family“ (Sister Sledge), „Time After Time“ (Cyndi Lauper), „Wannabe“ (Spice Girls) … Une pop optimiste bien (plus) excitante. Peter Cattaneo livre une comédie dramatique lumineuse, inspirée de la série documentaire „The Choir“ diffusée sur la BBC en 2011. Rencontre à Londres.

Tageblatt: Pourquoi avez-vous choisi une femme comme chef de chœur?

Peter Cattaneo: J’ai rencontré Rory Aitken, l’un des producteurs du film, qui avait vu le documentaire („The Choir“, ndlr) à la télévision. J’ai été très séduit par la série car je ne connaissais pas l’existence de chorales d’épouses de soldats. Il y en a plus de septante au Royaume-Uni. Nous voulions faire un film sur ces femmes courageuses. Nous avons inventé un nouveau scénario où, tout naturellement, le chef de chœur est une femme (et non pas un homme comme dans le documentaire, ndlr). Les deux scénaristes et moi sommes tombés d’accord sur ce choix. Nous voulions rendre hommage aux épouses de soldats.

Y a-t-il eu des réactions de leur part?

Nous recevons d’ailleurs beaucoup de messages très reconnaissants. C’est passionnant de donner vie à une base militaire contemporaine à l’écran à travers cette histoire de femmes ordinaires qui, dans des circonstances éprouvantes, trouvent du courage dans le pouvoir cathartique de chanter ensemble. Les actrices m’ont demandé un peu de facétie. Je pense que l’humour typiquement britannique – le „gallows humour“ (humour noir, ndlr) se mélange bien avec le drame. J’ai simplement essayé de faire un film sur l’humanité, et l’humanité est pleine de comédie.

Pourquoi la musique est-elle si importante dans vos films?

Parce qu’elle l’est dans ma vie. A l’école, je faisais un peu de musique avec des copains. Dès mon film de fin d’études, j’ai été ébloui par l’impact que pouvait y produire une chanson. J’écoute toujours de la musique quand je commence un projet. Avec le mix de chansons et de cinéma, deux et deux ne font plus quatre mais cinq, même six. J’ai surfé sur Spotify comme un fou avant d’arrêter mon choix. Je voulais des chansons inattendues qu’on n’imagine pas au répertoire d’une chorale et qui puissent accompagner la thématique du film. Rien de patriotique, plutôt des chansons joyeuses. L’électropop des années 80 s’est imposée naturellement car elle correspond à la musique que les personnages écoutaient dans leur adolescence.

Votre choix s’est porté sur Kristin Scott Thomas. Etait-elle prête à chanter?

Kristin a un peu chanté dans sa jeunesse mais elle déteste s’entendre. Elle a découvert la joie de chanter à travers le film. Une chorale est quelque chose de très particulier. La première fois que nous avons réuni les actrices pour répéter, elles étaient un peu nerveuses craignant de ne pas être à la hauteur. Toutes, même celles qui n’avaient aucune expérience de la caméra, se sont lancées, heureuses d’être ensemble, en connexion avec les autres. Au fil des répétitions, elles étaient devenues inséparables.

Info

„The Singing Club“ de Peter Cattaneo. Avec: Kristin Scott Thomas, Sharon Horgan, Gaby French.
En VOD Premium sur www.sooner.lu.