Wikileaks: US-Botschaft zweifelt an Echtheit der Depeschen

Wikileaks: US-Botschaft zweifelt an Echtheit der Depeschen

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Die weltweite Veröffentlichung der Depeschen amerikanischer Botschaften stürzt Washington in eine diplomatische Krise. Die US-Botschafterin für Luxemburg, Cynthia Stroum, versucht in einem offenen Brief zu beschwichtigen und zweifelt mehrmals an der Echtheit der von Wikileaks veröffentlichten Telegramme.

Nachdem in der Nacht auf Dienstag eine erste US-Botschafts-Depesche aus Luxemburg auf Wikileaks veröffentlicht wurde, ist die US-Vertretung auf Limperstberg auf Schadensbegrenzung aus.

In einem öffentlichen Brief spricht die Botschafterin Cynthia Stroum von offenen und freundschaftlichen Beziehungen zur luxemburgischen Regierung (siehe unten). Natürlich gebe es unter Freunden Höhen und Tiefen, so Stroum.  Die US-amerikanische Botschafterin geht davon aus, dass Luxemburg und die USA auch nach der Wikileaks-Affäre vertrauensvoll zusammenarbeiten können. Grund dafür seien die über Jahrzehnte sehr engen Beziehungen beider Länder. Ein offener und ehrlicher Dialog zwischen den beiden Ländern sei ein grundlegendes Prinzip, so Stroum.
Siehe auch:
Wikileaks: „Luxembourg not so sure“


Die nun auf Wikileaks veröffentlichen Informationen spiegelten nicht die offizielle Aussenpolitik der USA wieder, heisst es in dem Brief. Sie seien lediglich als einer der Bausteine  zu sehen. 

Zweifel an Echtheit

Die US-Botschafterin zweifelt zudem die Echtheit der Telegramme an. Es sei ihr unmöglich, die Echtzeit der Informationen zu garantieren, heisst es weiter. Botschafterin Stroum verurteilt die Veröffentlichung der sensiblen Informationen auf Wikileaks. Wikileaks habe unverantwortlich gehandelt.

Eine Entschuldigung findet man in dem Brief nicht. Schliesslich sei das ihr Job, genau wie im luxemburgischen Aussenministerium auch.

tageblatt.lu

Lettre ouverte de Madame Cynthia Stroum,
ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Luxembourg

Ces derniers jours, vous avez pu voir des reportages concernant la divulgation de prétendus documents confidentiels entre l’ambassade des Etats-Unis à Luxembourg et le département d’Etat américain à Washington. Bien que je ne puisse statuer sur l’authenticité des documents fournis aux medias, je voudrais vous faire part de mes réflexions concernant ces événements.

Revigorer les relations américaines dans le monde a été une priorité pour le président Obama et la secrétaire d’Etat Hillary Rodham Clinton. Nos relations diplomatiques remontent au 30 mars 1846, date à laquelle les Etats-Unis ont signé le Traité d’union économique belgo-luxembourgeois. Au cours des années, cette union s’est renforcée et enrichie. Dans un passé plus récent, nos avons travaillé en proche partenariat sur des sujets essentiels tels que le contre-terrorisme, l’assistance au développement, le changement climatique et la piraterie. Bien sûr nous maintenons des liens rapprochés avec le Luxembourg  à travers des alliances comme l’OTAN. En tant qu’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Luxembourg, je suis fière de contribuer à tous ces efforts et je considère mes relations avec le gouvernement luxembourgeois comme franches, collégiales et chaleureuses, basées sur du respect mutuel et des objectifs communs.

Certes, même des relations solides peuvent connaître des hauts et des bas. Nous l’avons constaté au cours des derniers jours, lorsque des documents prétendument téléchargés d’ordinateurs du ministère américain de la défense ont fait l’objet de rapports dans les médias. Ils semblent contenir des analyses de nos diplomates relatives à des politiques, à des négociations et à des dirigeants de pays du monde entier ainsi que des rapports sur des entretiens privés avec des personnes à l’intérieur ou à l’extérieur d’autres gouvernements.

Il m’est impossible de garantir l’authenticité de l’un quelconque de ces documents. Ce que je puis dire, c’est que les États-Unis regrettent profondément la divulgation de toute information qui aurait dû rester confidentielle. Et nous la condamnons. Nos diplomates doivent engager de franches conversations avec leurs collègues et avoir l’assurance que ces discussions demeureront privées. Un dialogue honnête – au sein des gouvernements et entre eux – est l’un des principes de base des relations internationales ; sans cela, nous ne pourrions pas maintenir la paix, la sécurité et la stabilité internationales. Je suis certaine que les ambassadeurs du Luxembourg auprès des Etats-Unis d’Amérique diraient la même chose. Leur travail, à eux aussi, dépend de leur capacité à échanger des opinions honnêtes avec leurs homologues à Washington et à renvoyer à leur gouvernement leurs évaluations des dirigeants, des politiques et des actions des États-Unis.

Je crois sincèrement que toute personne de bonne foi reconnaît que les rapports internes des diplomates ne représentent pas la politique étrangère officielle d’un gouvernement. Aux États-Unis, ils ne sont que l’un des nombreux éléments qui forment notre politique, dont le dernier mot appartient au président et au secrétaire d’État des États-Unis. Et cette politique relève du domaine public : elle est le sujet de milliers de pages de discours, de déclarations, de livres blancs et d’autres documents auxquels le département d’État assure un libre accès en ligne et par d’autres moyens.

Mais il ne s’agit pas que des relations entre États. Les diplomates américains rencontrent des partisans des droits de l’homme, des journalistes, des chefs religieux et d’autres interlocuteurs non gouvernementaux qui leur exposent leurs opinions en toute franchise. Ces entretiens-là dépendent, eux aussi, de la confiance qu’on leur accorde. Si un militant anti-corruption communique des informations sur telle inconduite officielle, ou si un agent social livre des preuves de violence sexuelle, la révélation de l’identité de cette personne pourrait avoir de graves conséquences, allant jusqu’à l’emprisonnement, la torture et même la mort.

Les propriétaires du site Web Wikileaks affirment posséder quelque 250.000 documents classés, dont un grand nombre ont été distribués aux médias. Quels que soient leurs motifs en publiant ces documents, il est clair que leur divulgation entraîne des risques réels pour des gens bien réels, souvent des particuliers qui consacrent leur vie à protéger autrui. C’est ainsi qu’un acte destiné à provoquer les puissants risque en fait de mettre en danger les faibles. Nous approuvons et sommes disposés à engager des débats loyaux sur des questions pressantes de politique générale. Mais on n’aborde pas de tels débats en dévoilant des documents de façon irréfléchie, sans nul égard aux conséquences.

Pour sa part, le gouvernement des États-Unis est déterminé à maintenir la sécurité de ses communications diplomatiques et prend des mesures pour s’assurer qu’elles resteront confidentielles. Nous engageons des actions vigoureuses pour garantir que ce genre de fuite ne se reproduira pas. Et nous continuerons à œuvrer au renforcement de notre partenariat avec le Luxembourg et à faire avancer les sujets d’importance pour nos deux pays. Nous ne saurions faire moins. Je suis en contact étroit avec le Ministère des affaires étrangères luxembourgeois  afin de nous assurer que nous centrons nos efforts sur les questions et les tâches qui nous concernent. Le président Obama, la secrétaire d’État Clinton et moi sommes résolus à demeurer des partenaires fiables alors que nous travaillons à bâtir un monde meilleur et plus prospère pour tous.