Sida au Luxembourg: le fléau continue à sévir

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En 2008, le Luxembourg compte 68 nouvelles infections à l'HIV. Ceci représente un chiffre record par rapport à 2005 qui recensait 63 cas. C'est ce qui ressort du rapport établi par le \"Comité de Surveillance du Sida\" et présenté mardi, 31 mars, à la presse.

« Le Sida ne connaît pas de limites, ni entre les frontières, ni entre les âges, les sexes… Cette maladie n’est en aucun cas vaincue. Elle est et reste une grande menace pour l’humanité », s’est indigné le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo.
Le Sida, « un prédateur impitoyable », reste donc pour l’heure toujours incurable. Les chiffres recensés au Luxembourg le démontre d’ailleurs. Alors qu’en 2007, le nombre de nouvelles infections s’établissait à 47, en 2008 le nombre de cas ont quasiment doublé (68 cas). En 2006, le chiffre s’élevait à 56 infections contre 63 en 2005. Quant au nombre de décès, celui-ci s’établit à 7 cas en 2006 contre 6 en 2007 et 5 en 2008.
La tendance est donc pour l’instant en hausse, malgré quelques variations. Pourtant, 2008 recense un nombre record de nouvelles infections. Serait-ce en raison du taux d’immigration et de la croissance démographique? Nul ne sait!

Un autre constat effrayant concerne celui des modes de transmission. En dépit d’une tendance assez stable de l’évolution, il s’avère qu’en 2007, 17 contaminations étaient de nature hétérosexuelle contre 38 en 2008. Cependant, le „Comité de Surveillance du Sida“ insiste sur le fait que la tendance reste, mise à part cette « variation interrompue », constante.

Vigilance, vigilance, vigilance…

La prévention et la vigilance restent donc de mise. « Il ne faut surtout pas baisser la garde », a insisté le ministre qui déplore d’ailleurs les propos tenus récemment par le pape Benoît XVI. Dans des pays en voie de développement, qui sont en outre majoritairement croyants, de telles déclarations de la part du Vatican peuvent entraîner « des dégâts irréparables ». Mars Di Bartolomeo juge ce comportement inacceptable et irresponsable, surtout dans une situation aussi dramatique. Dire que les préservatifs contribuent à la contamination est inadmissible.

Au contraire, pour le ministre, les préservatifs restent le seul et unique moyen de protection. Adopter un comportement sexuel adéquat devient le seul mode de prévention. Pour cela, il faut absolument accentuer la sensibilisation. Et personne n’est épargné par cette campagne de sensibilisation puisqu’il s’agit ici d’une infection due « à un comportement à risque et non à un groupe à risque », comme le souligne le docteur Danielle Hansen-Koenig, directeur de santé du „Comité de Surveillance du Sida“.