Près d’un Luxembourgeois sur cinq est incapable de faire face à une dépense imprévue

Un Européen sur trois vit trop chichement pour faire face à une dépense imprévue, une moyenne qui cache d’énormes disparités entre Europe de l’Est et de l’Ouest, selon des chiffres publiés jeudi par l’office européen des statistiques.
Selon ces statistiques collectées par Eurostat en 2007, avant que l’UE entre en récession et que le chômage s’envole, 34% des Européens vivent dans un foyer ne pouvant faire face à des dépenses imprévues. Mais la part de la population ayant du mal à joindre les deux bouts est bien plus élevée dans la plupart des pays entrés dans l’UE depuis 2004: ils sont plus de six sur 10 (63%) en Hongrie ou en Lettonie, plus d’un sur deux (54%) en Pologne, plus de quatre sur 10 en Roumanie, en Slovaquie, en Slovénie, en Lituanie et aussi à Chypre.
Dans les pays de l’Ouest de l’Europe, la situation est meilleure, même si elle est également contrastée: 36% des Allemands se retrouvent démunis face à des dépenses imprévues, 33% des Français, 39% des Irlandais, 32% des Italiens, 29% des Espagnols ou des Autrichiens.
Le Danemark et la Suède, au filet social notoire, sont apparemment mieux protégés contre de telles difficultés: la part des ménages ne pouvant faire face à une dépense imprévue tombe à 19% au Danemark et 18% en Suède, soit encore moins qu’au Luxembourg (21%, comme en Belgique).
En revanche, la Finlande est proche de la moyenne européenne avec une part de 30%.

Près d’un Européen sur 10 n’a pas les moyens de s’acheter une voiture (9%). Les pourcentages les plus faibles étaient constatés au Luxembourg (2%), Chypre (2%), en France, en Italie, et ainsi de suite.
Enfin, quelque 7% des Européens, sans être classés „pauvres“, ont parfois du mal à s’acquitter des dépenses courantes et accusent des retards dans le règlement de leurs factures de consommation de leur logement principal (eau, électricité..), selon ces statistiques. Au Luxembourg, ils sont 2% à avoir des retards en paiement de factures de consommation. La moyenne européenne double en Grèce (16%), en Pologne (17%) ou en Hongrie (18%).