Alors que le Luxembourg compte une petite communauté de moins de mille iraniens, ces derniers ont organisé, avec le soutien logistique de l’ASTI, une manifestation contre le régime iranien.
La manifestation n’a pas voulu prendre parti pour un candidat précis. En effet, pour les iraniens du Luxembourg, il ne s’agit pas d’apporter leur soutien à l’opposant Moussavi ou à un autre. Selon les dires d’un manifestant iranien, « Moussavi ou Ahmadinejad, c’est remplacer un tyran par un autre ». Pour les manifestants, il s’agit avant tout de dénoncer la situation d’autoritarisme et de manque de libertés en Iran, ainsi que la vague de répression qui affecte de nombreux iraniens qui osent s’opposer publiquement au régime.
En effet, alors que l’Iran compte 70 millions d’habitants, un taux de scolarisation dépassant les 90 %, et une structure démographique qui compte une majorité de jeunes iraniens, le régime actuel est loin de répondre aux besoins et aux perspectives d’avenir de sa population. Dans ce cadre, les élections qui viennent de se dérouler en Iran, ainsi que le scandale électoral qui en découle ne sont, pour les manifestants, qu’un prétexte afin de condamner le système politique actuel et de mobiliser la population iranienne à exprimer son raz le bol envers le régime des mollahs.
De plus, le moment s’avère être propice afin de mobiliser la société civile iranienne. En effet, alors que la lutte de pouvoir interne s’accentue, entre Rafsandjani et l’ayatollah Khamenei, cette dernière a comme conséquence de fissurer l’homogénéité de la structure politique iranienne, ce qui à son tour crée pour les manifestants, une fenêtre d’opportunité favorable à la contestation.
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