Certes le nombre de cas de violence domestique enregistrés ces cinq dernières années a visiblement doublé, mais cette augmentation revête une réduction de la zone d’ombre plutôt qu’une hausse de la violence domestique. Tout porte à croire que la loi- entrée en vigueur en novembre 2003- a porté ses fruits. En effet, force est de constater qu’elle a contribué à une certaine « détabouisation » du sujet en notant une augmentation considérable du nombre de recours aux offres d’assistance et de consultation adressées aux victimes. De fait, parmi les 2.673 délits enregistrés ont été comptés 1.858 victimes, dont 994 qui ont fait appel aux service d’assistance aux victimes de violence domestique (SAVVD). La tendance est donc à la hausse.
Expulsés…
L’étude démontre entre autres que 88% des victimes sont des femmes alors que 15 % d’entre elles en sont les auteurs. L’analyse indique aussi que la majorité des victimes sont âgées entre 31 et 50 ans et que la violence concerne essentiellement les personnes ayant un passé d’immigration ou encore sortant d’une couche sociale moyenne et inférieure. Or, cela n’empêche que toutes les personnes, tous genres confondus, sont concernées par ce problème.
Concernant les interventions policières, celles-ci se situent dans la moyenne dans les 34 interpellations par mois avec au total 1.002 expulsions, ce qui équivaut à 16 par mois.
Vu cette évolution positive de la situation, le ministère de l’Egalité des chances entend mettre encore plus d’accent sur cette problématique, en proposant des formations relatives à la violence domestique. Celles-ci devraient permettre aux participants de mieux déceler les signes révélateurs d’une victime et d’apprendre à adopter les comportements appropriés dans l’encadrement de cette dernière.
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