La Croix Rouge sensibilise sur le manque d’accompagnement post-hospitalier au Luxembourg

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La Croix-Rouge a tenu, ce lundi 29 juin à l'Abbaye Neumünster, un « café humanitaire » avec la presse afin de mettre le point sur certaines lacunes relatives au système de soins au Luxembourg.

Le vif du sujet s’est avant tout basé sur la problématique de l’accompagnement des patients après leur hospitalisation. Ainsi, ces derniers se heurtent souvent à un manque de suivi adéquat une fois leur hospitalisation terminée. Il s’agissait avant tout ici de mettre en évidence le manque de coordination et d’accompagnement des patients dans le cadre d’un processus de convalescence – « retour progressif à la santé après la maladie ».

A cette image, Michel Nathan, Médecin-Directeur général du Centre Hospitalier Emile Mayrisch, rappelle qu’il s’agit avant tout de permettre, respectivement convaincre le patient, de rentrer chez lui le plus vite possible après son hospitalisation. Il s’agit donc aussi de réduire le niveau de dépendance du patient vis-à-vis des structures d’hospitalisation tout en lui permettant de réintégrer une vie saine et sociale à domicile. De plus, le Dr Nathan rappelle qu’étant donné que les soins coutent de plus en plus chers, l’enjeu s’avère être de taille.

En établissant ainsi des centres d’accompagnement à l’image du Centre de Convalescence Emile Mayrisch à Colpach, géré par la Croix-Rouge, il serait plus aisé d’alléger les hôpitaux des patients qui nécessitent un accompagnement à la reprise d’un quotidien routinier. D’après le Dr Nathan, faire sortir le patient de l’hôpital dès que possible, soit pour un Centre de Convalescence, ou encore pour retourner à domicile, est plus avantageux pour le patient, car ce dernier réduit l’impact psychologique de l’hospitalisation sur le patient et pousse ce dernier à reprendre des activités sociales.

Besoin d’une formation complémentaire

Suite à l’intervention du Dr Nathan, Marie-Lise Lair, directrice du Centre d’Etudes en Santé au Centre de Recherche Public de la Santé, a mis l’accent sur la formation du personnel soignant. Ainsi, selon la directrice, il s’agit prioritairement d’ajouter des modules spécifiques à la formation de base du personnel. Ainsi, la directrice pense que le personnel sera plus apte à accompagner une prise en charge en amont et en aval du patient, tout en pouvant collaborer avec les différentes prises en charge nécessitées par le patient. L’idéal serait bien sûr de lier un « casemanager » à chaque patient afin qu’il l’accompagne aussi bien avant, pendant, et après son hospitalisation.

En dernier lieu, Catherine Gapenne, directrice des aides et soins à « Doheem versuergt » et Jean-Philippe Schmit, directeur du Centre de Convalescence Emile Mayrisch à Colpach de la CR luxembourgeoise, ont présenté en détail le déroulement de la prise en charge d’un patient en fin d’hospitalisation lequel désire rejoindre le Centre Emile Mayrisch.

Ainsi, ensemble avec le réseau HELP, le Centre en question organise le déroulement des activités et du planning du patient sujet. Un partage d’information important est effectué entre les deux acteurs se qui doit permettre une coordination optimale des soins et de l’accompagnement donnés aux patients. Ceci afin de permettre aux personnes qui ne nécessitent plus d’hospitalisation, mais qui, pour des raisons d’ordres psychologiques ou sociales ne peuvent ou ne veulent pas rentrer chez elles, puissent continuer un traitement de convalescence personnalisé.

Cependant, le désavantage du Centre de Convalescence s’avère être un coût financier important et des places limitées. En effet, jusqu’à présent,  le Centre peut intégrer une cinquantaine de patients. D’ici 2010, ce dernier devrait cependant arriver à une centaine de lits d’ici la fin de l’année. Il est aussi intéressant de noter, qu’en principe, la prise en charge au sein du Centre nécessite une ordonnance médicale laquelle est limitée par la loi, à un traitement de convalescence de 21 jours.