CommuniquéIndustriekultur-CNCI asbl: La démolition des accumulateurs à minerai dits „Keeseminnen“

Communiqué / Industriekultur-CNCI asbl: La démolition des accumulateurs à minerai dits „Keeseminnen“
Les excavateurs en train de détruire les „Keeseminnen“ Photo: Dan Cao

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Hier, l’Industriekultur-CNCI asbl vient d’être informée que les travaux sur le site ont repris après le confinement obligatoire. L’étonnement étant grand, lorsque les habitants du quartier „Hiel“ découvrent que les excavateurs étaient en train de détruire un exemple caractéristique du patrimoine industriel, à savoir les „Keeseminnen“.

Depuis hier matin, la Ville d’Esch, en partenariat avec IKO Real Estate et ArcelorMittal, fait détruire tous ces accumulateurs à minerai qui représentent un patrimoine industriel unique sur le territoire luxembourgeois. Il s’agit ici des derniers vestiges de l’usine à fonte remarquable „Terre rouge“, connue aussi sous le nom de „Brasseursschmelz“, construite à partir des années 1870. En raison de l’architecture très typée, ces bâtiments qui datent en partie du 19e siècle, sont d’authentiques témoins du passé industriel de la Ville d’Esch.
 
Plusieurs questions se posent pour l’association IK-CNCI:

1) Est-ce que la Ville d’Esch, avec son collège des bourgmestre et échevins, a donné l’autorisation de cette démolition, même si, selon nos informations, les PAG ne prévoient pas une telle destruction?

2) En date du 10 mars 2020, Dan Cao, Gino Pasqualoni, Denis Scuto, Jacques Maas, Do Demuth et Henri Clemens ont posé auprès du ministère de la Culture une demande de protection de ce site. La demande étant en cours d’examen, le ministère n’avait pas encore la possibilité de pouvoir réagir respectivement intervenir sur le site afin de prendre les mesures nécessaires à une protection nationale. Si une telle demande de protection est en cours, les travaux de démolition ne doivent-elles pas être mise en veilleuse jusqu’à analyse du dossier par le Service de sites et monuments nationaux?

3) Est-ce que la Ville d’Esch, IKO Real Estate et ArcelorMittal profitent de la crise sanitaire et de la non-attention publique pour se „débarrasser“ pour de bon de ces accumulateurs à minerai?

4) Un argument-phare pour la démolition des „Keeseminnen“ lors des workshops organisés en 2019 par IKO Real Estate était la présence d’amiante dans ces bâtiments. Si tel est le cas, la démolition actuelle, qu’aucune mesure de désamiantage n’a précédée, est totalement illégale et une calamité sanitaire pour les habitants du quartier d’habitation adjacent „Hiel“.
 
L’asbl Industriekultur-CNCI exige l’arrêt immédiat des travaux de démolition jusqu’à ce que le Service des sites et monuments nationaux se soit prononcé sur la demande de protection.