Dépénaliser l’avortement est une nécessité

Dépénaliser l’avortement est une nécessité

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D'après un communiqué du Planning Familial du Luxembour, le projet de modification sur la loi sur l'information sexuelle, la prévention de l'avortement clandestin et la réglementation de l'interruption de grossesse manquerait de clarté, malgré des idées bienveillantes.

Le Planning Familial revendique la suppression de l’obligation de consultation d’information ainsi que la dépénalisation totale de l’avortement et ce dans des délais raisonnables. Car le gouvernement ne fait que prévoir une réforme des dispositions pénales et pas plus. 
Par conséquence, le gouvernement n’a pas « intégralement suivi la résolution de l’Assemblée Générale Parlementaire du Conseil de l’Europe invitant ses Etats membres à dépénaliser l’avortement dans des délais de gestation raisonnables ».

Selon l’association, la modification de la loi ne ferait qu’entraver la liberté de décision de la femme par le fait même de rendre obligatoire la consultation avec un gynécologue et par la suite par un deuxième professionnel. Ceci encouragerait les femmes à vouloir aller avorter à l’étranger, voire acheter la pilule abortive sur internet sans être suivies de près.
Qui plus est, il n’est pas encore clair qui sera en charge de cette deuxième consultation qui par la même occasion mettrait en doute les compétences du médecin.

Cela étant dit, le Planning Familial salue la volonté du gouvernement de vouloir faire évoluer la loi ainsi que de reconnaître à la femme « un droit à l’autodétermination », à savoir de décider elle-même si elle continue ou interrompt sa grossesse en cas de détresse.
En revanche, l’association regrette que l’Etat n’ait pas consulté des professionnels de référence, notamment ceux impliqués dans le secteur de l’information sexuelle, de la prévention et de la pratique de l’IVG (interruption volontaire de grossesse).

tageblatt.lu