Faute de respect de l’article 11 de la Convention, la Russie pourrait perdre son affiliation au Conseil de l’Europe qui serait suspendue. En clair, la Russie risque de ne plus être membre du Conseil de l’Europe si elle continue à entraver « à la liberté de manifester pacifiquement dans la rue ». « Le Conseil doit intervenir, il faut que la Russie soit conforme», a déclaré Jean Huss, Déi Gréng.
Nikolaï Alekseyev, principal organisateur de la Gay Pride de Moscou et présent à la conférence de presse, parle même d’un grave problème d’homophobie. Selon lui, la Russie, et non seulement Moscou, bannie systématiquement tout événement qui a trait à l’homosexualité. « C’est n’est pas démocratique », s’est-il indigné. La question de la condamnation de l’intolérance et de la discrimination doit être à l’ordre du jour des partis européens, a-t-il revendiqué. Pour cette raison, Déi Gréng, un des rares partis à soutenir cette revendication, va déposer au parlement une motion demandant au gouvernement d’organiser annuellement la journée internationale contre l’homophobie, une action déjà menée en France et en Belgique.
Le parti espère par la même occasion « embarrasser » la Russie tant qu’elle n’autorise pas aux homosexuels d’organiser des événements pacifiques, quite à ce qu’elle doit le faire contre son gré. Petit pays, mais grand courage, il mènera ce combat jusqu’au bout, suivant un proverbe africain: « Si tu penses que tu es trop petit pour être utile, essaie de dormir dans une pièce avec un moustique ».
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