Crise du lait: une perte de 95 mille euros pour l’Utopolis

Crise du lait: une perte de 95 mille euros pour l’Utopolis

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Dans le cadre de la manifestation des producteurs de lait qui aura lieu ce lundi 19 octobre au Kirchberg, les commerçants du Plateau ont eu comme consigne de procéder à la fermeture de leur établissements étant donné que les autorités publiques fermeront l'accès au Kirchberg. Une telle mesure s'avère néanmoins avoir un impact de taille...

Alors que les forces de l’ordre se préparent à l’arrivée de trois mille agriculteurs escortés de 750 tracteurs agricoles, les commerçants du Plateau du Kirchberg ont quant à eux reçu la consigne de ne pas ouvrir leur établissements tout au long de la manifestation.

Parmi les commerçants touchés, sont concernés le centre commercial Auchan ainsi que le complexe de l’Utopolis. Une telle fermeture confronte ainsi les commerçants à un problème de taille dont l’impact nuira non seulement au chiffre d’affaires des différents commerces, mais aussi aux salariés.

Pertes financières considérables

Ainsi, en ce qui concerne l’impact financier, l’administrateur-délégué du complexe Utopolis, Nico Simon, nous a révélé que la fermeture du complexe de l’Utopolis durant la seule journée du lundi empêchera ce dernier de réaliser un chiffre d’affaires d’approximativement 95 mille euros (ce qui représente le chiffre moyen réalisé par l’Utopolis durant les journées du lundi). Pour l’Auchan, les responsables du centre commercial n’ont pas voulu nous communiquer leur évaluation, mais l’on peut estimer que le chiffre sujet dépassera de loin celui du complexe Utopolis.

Vacuum juridique quant à la gestion du personnel

Concernant l’impact sur le personnel, l’administrateur-délégué de l’Utopolis nous a confié que l’employeur prendra en charge la journée de travail du personnel attaché au cinéma, sans affecté le nombre de jours de congés des salariés ou leur salaires. Il s’agit ici de 20 salariés attachés au cinéma dont seulement un nombre minime viendra tout de même assurer un service minimum au sein du complexe en cas de pépin. Or pour le personnel du secteur HORECA (+/- 55 salariés) situé dans l’enceinte de l’Utopolis, la décision reviendra à leur seul employeur quant à savoir la façon dont cette journée sera « comptabilisée ».

Le personnel de l’hypermarché Auchan s’avère par contre avoir une direction moins généreuse que celle de l’Utopolis. En effet, comme nous l’a fait savoir le secrétaire central adjoint du syndicat  « Commerce » de l’OGBL, en l’occurrence Hernani Gomes, il s’avère que l’Auchan instaurera un genre de « congé forcé » à ses 650 salariés lesquels devront néanmoins récupérer par la suite les heures de travail confisquées par la manifestation du lundi 19 octobre.

Face à cette situation, il s’avère aussi que le Code du Travail souffre de quelques lacunes. Ainsi, selon l’article 1er de la loi 511-12 du Code du Travail, le législateur prévoit une indemnité de compensation que dans le cas où le salarié est touché par de telles mesures pendant plus de 16 heures. Or, celle-ci ne peut s’appliquer ici puisque la fermeture sujette se limite à une journée de travail de huit heures pour un salarié à plein temps.

Confronté à cette situation, l’OGBL tente d’improviser une solution qui arrangerait aussi bien les employeurs que les salariés. Ainsi, le syndicat « Commerce » de l’OGBL tente les options du « chômage technique » et du « chômage partiel ». Cependant l’ADEM refuse catégoriquement, à ce jour, de prendre en charge les frais du personnel sous le volet du « chômage technique ».

En ce qui concerne l’option de la mise au « chômage partiel », il s’avère que la décision revient au Comité de conjoncture lequel doit être convoqué par le Ministre de l’Economie.
Or, étant donné que ces mesures de fermeture ont été improvisées il y a peu, le Comité ne pourra sûrement pas se réunir avant la date fatidique du 19 octobre. De par ce fait, les deux options semblent ainsi s’effriter, laissant de la sorte les salariés à nu.

A titre d’information, la Ville de Luxembourg a annoncé la fermeture de l’Ecole du Kiem et du Foyer scolaire situés au Plateau. Entre autres, l’Ecole européenne ainsi que la Foire d’automne resteront eux aussi fermés.