/ Collision ferroviaire de Zoufftgen (6 morts en 2006): erreurs humaines
„L’accident est directement dû au non-respect du règlement“ de l’exploitation ferroviaire par quatre employés des Chemins de fer luxembourgeois (CFL) –deux chefs de circulation, un annonceur de trains et un aiguilleur– qui comparaissent pour „homicides et coups et blessures involontaires“, a déclaré André Kleniewski, expert près la cour d’appel de Paris. Les cheminots, Gilbert Fux, Patrick Manzoni, Claude Trierweiller et Paul Kieffer, risquent entre cinq mois et trois ans de prison s’ils sont reconnus coupables.
Le 11 octobre 2006, à la suite d’un invraisemblable enchaînement d’erreurs, les prévenus avaient autorisé le passage d’un train de voyageurs en provenance de Bettembourg (Luxembourg) alors qu’un convoi de fret français venant de Thionville (France) roulait déjà sur une voie unique de la ligne reliant les deux gares, selon les conclusions du rapport d’expertise, dont la présentation a été d’emblée sévèrement critiquée par la défense. „Le train (luxembourgeois) a été envoyé et personne (à Bettembourg) n’a vérifié que la voie était libre. Le tronçon était à circulation alternée parce qu’on y effectuait des travaux de ballast“, a souligné l’expert devant le tribunal correctionnel de Luxembourg présidé par Marie-Laure Meyer. Lorsqu’ils s’étaient rendus compte de leur erreur présumée, les cheminots luxembourgeois avaient déclenché une série de mesures – alerte sonore qui n’a pas abouti et coupure du courant – mais pas sur la ligne où circulaient les deux trains. „Il était alors déjà trop tard“ pour éviter la collision, qui s’est produite vers 11H45, a fait valoir l’expert. Quelques jours après la catastrophe, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, à l’époque directeur exécutif des chemins de fer français, avait affirmé que le train de fret français „s’était engagé le premier sur la voie“ et qu’il avait „passé un signal au vert, de voie libre“. Six témoins –dont aucun cité par la défense– se succèderont à la barre à partir de mardi et jusqu’à vendredi. Les 53 parties civiles, qui ont toutes déjà été indemnisées par les CFL, auront la parole à partir de la semaine prochaine. „Les familles demandent que les responsabilités soient clairement établies (par le procès). Elles exigent un peu de compassion de la part des quatre accusés“, a déclaré en leur nom Me Caroline Guemaut, du barreau de Thionville. Le substitut Martine Wodelet devrait faire ses réquisitions à partir de mercredi 10 décembre avant les plaidoiries des avocats de la défense. A l’issue des débats le 12 décembre, „le jugement sera mis en délibéré à un mois“, a indiqué en marge de l’audience le procureur d’Etat adjoint de Luxembourg, Jean-Paul Friesing.
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