ASTI: „Refresh democracy“

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C'est à juste titre que ces jours-ci les femmes célèbrent le 90e anniversaire de l'extension du droit de vote aux femmes.

C’était à la même occasion qu’en 1919 fut introduit le suffrage universel pour toutes les personnes de plus de 21 ans. Ce fut la fin du cens qui n’admettait au suffrage que les personnes ayant un certain revenu. A l’occasion de cet anniversaire d’aucuns ont souligné que l’acquis de 1919 n’était pas vraiment une revendication formulée par un mouvement de femmes…
La société luxembourgeoise s’est développée au fil de ce siècle écoulé: elle est devenue plus grande, plus riche,  plus variée et …. moins démocratique. A croire qu’un nouveau cens s’est instauré, non plus selon le revenu, mais selon le passeport.
Lors des élections nationales de juin passé, seuls 45,6 pourcents de la population ont été appelés aux urnes, la majeure partie de la population active résidente est restée à l’écart, faute  de posséder le „bon“ passeport.
Leur apport à la vie et à la survie démographique n’est pas relayé au niveau décisionnel.
Certes, l’acquisition de la nationalité luxembourgeoise – facilitée par la possibilité d’avoir plusieurs nationalités –  constitue une passerelle vers la pleine citoyenneté. mais elle reste une décision individuelle sur laquelle le législateur peut agir. Nous ne nous étendrons pas pour savoir si les conditions de la législation en vigueur depuis le 1 janvier 2009 constituent à tous points une amélioration.
Toujours est-il qu’une société dont les élus ne bénéficient que d’une légitimité réduite, doit se poser la question si les éventuelles adhésions individuelles suffisent, s’il ne faut pas envisager une approche politique globale d’insertion des citoyens de ce pays dans le processus démocratique. Pareille approche pose des défis. Citons pour commencer la présence des non-luxembourgeois  dans les partis politiques, une politique d’intégration beaucoup plus explicite, un accès à la fonction publique voulue et assumé, bref une volonté démocratique.
Des signes encourageants existent dans cette perspective, citons seulement les sections jeunes des partis politiques CSj, JDL, JSL, Jonk Gréng, Jonk Lénk, JCL réunis dans „Refresh democracy“ et se proposant d’animer ce débat.
La jeunesse de ce pays sait que son avenir est dans les mains de tous les jeunes et que c’est de cette façon qu’ils doivent lever leur voix commune dans un corps électoral vieillissant.
Ayons le courage comme en 1919 d’aller de l’avant,  d’être pionnier en la matière!