FranceMacron annonce une grande loi contre le „séparatisme islamique“

France / Macron annonce une grande loi contre le „séparatisme islamique“
Emmanuel Macron souhaite „libérer l’islam en France des influences étrangères"  Photo: AFP/Pool/Ludovic Marin

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Le président Macron a dévoilé, en fin de semaine dans une commune de la grande banlieue parisienne, les grandes lignes de son plan „contre les séparatismes“, en fait essentiellement contre l’islamisme radical. S’agissant des questions de laïcité, en particulier dans l’enseignement, et du rôle joué par certaines mosquées dirigées par des imams de combat, son intervention était très attendue, à un an et demi de l’élection présidentielle.

Il est vrai que le discours présidentiel, prévu pour juillet dernier, avait été plusieurs fois annoncé puis reporté, comme si le chef de l’Etat était embarrassé par un tel sujet – d’ailleurs d’un maniement objectivement délicat. Sa façon d’appeler „séparatisme“ l’extrémisme des islamistes, voire à l’occasion leur terrorisme, avait en outre suscité de vives critiques sur sa droite: l’opposition y voyait au mieux la preuve de sa naïveté face à un phénomène redoutable, au pire l’envie de ne surtout pas s’y attaquer frontalement. Deux hypothèses qui risquaient de lui coûter fort cher dans la course à l’Elysée du printemps 2022, où les questions liées à la sécurité, à l’islam de France et à l’immigration joueront fatalement un rôle important.

Il faut rendre cette justice à Emmanuel Macron: il n’a aucunement cherché, cette fois-ci, à esquiver le problème, même s’il a pris soin de préciser d’entrée de jeu qu’il ne voulait pas „tomber dans le piège de l’amalgame entre l’islam et le radicalisme religieux“. Et après avoir estimé que „l’islam est une religion qui vit une crise partout dans le monde aujourd’hui, du fait tensions avec les fondamentalistes, qui conduisent à un durcissement très fort“, il a aussitôt ajouté: „Nous ne le voyons pas que dans notre pays (…) où il convient désormais de nous attaquer au séparatisme islamiste qui se traduit souvent par la constitution d’une contre-société.“

M. Macron a aussi dénoncé „la ghettoïsation de certains quartiers où, faute de mixité, de mobilité économique et sociale, nous avons construit notre propre séparatisme, en concentrant des populations en fonction de leurs origines“. Mais il s’en est également pris à ce qu’il a appelé „nos reculs, nos lâchetés“, sur lesquels „les organisations islamistes ont construit leur projet“, un projet „dont le but final est le contrôle complet“ des populations sur lesquelles elles ont prise.

En finir avec les „influences étrangères“

Le diagnostic ainsi posé, en des termes dont l’Elysée n’est ordinairement pas prodigue, et depuis très longtemps, le chef de l’Etat s’est lancé, tel un médecin détaillant les médications qu’il préconise, dans l’évocation du traitement qu’il compte appliquer à la République dans le cadre d’une future „loi contre les séparatismes“: obligation de neutralité imposée aux agents publics dans l’exercice de leurs fonctions; école obligatoire dès l’âge de trois ans et instruction à domicile strictement limitée aux impératifs de santé; renforcement du contrôle des écoles privées hors-contrat; „charte de laïcité“ imposée aux associations subventionnées et dissolution de celles qui „portent atteinte à la dignité de la personne“ …

M. Macron souhaite en outre „libérer l’islam en France des influences étrangères“ en mettant fin „de manière apaisée“ au système de formation des imams à l’étranger et en renforçant le contrôle sur son financement, „afin de construire un islam qui puisse être en paix avec la République“. Afin de mieux marquer qu’il ne s’agissait aucunement de stigmatiser ou d’ostraciser les musulmans de l’Hexagone, il a aussi annoncé le déblocage de dix millions d’euros pour la Fondation pour l’islam de France et la création d’un institut scientifique d’islamologie. Et il a plaidé pour une meilleure compréhension de l’islam et le développement de l’enseignement de l’arabe.

L’opposition insiste cependant sur le fait qu’en dépit de la détermination affichée par Emmanuel Macron, l’exécutif ne semblait manifester aucune hâte à faire passer l’analyse présidentielle dans les faits. Le projet de loi évoqué ne devrait en effet être soumis au conseil des ministres que le 9 décembre prochain, puis connaître un premier examen parlementaire suivi de „navettes“ du texte entre les députés et les sénateurs, sur un sujet à multiples facettes dont on imagine bien qu’il suscitera force débats et propositions d’amendements. De sorte qu’il risque de ne guère produire d’effets notables avant le début de la campagne présidentielle de 2022 …

BéGé
5. Oktober 2020 - 7.50

Le petit maçon-bankster voisin , qui comme la dernière fois était en train de préparer une nouvelle rencontre décisive avec Marine Lepen qui lui assurerait à coup sûr une nouvelle victoire, vient soudainement de changer de cap. Ses conseillers craignant leur inévitable chômage lui ont préoparé déjá son premier grand discours national dans lequel il commence á voler un par un les arguments des patriotes concernant les islamistes etc etc.... Malheureusement pour lui. les jeux semblent être fait dès â présent..