Visa Schengen: L’UE trahie par la technologie

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Les systèmes informatiques ambitieux et onéreux, élaborés pour gérer la base de données policière et le futur visa européen, accumulent les problèmes technologiques et l'UE envisage de jeter l'éponge.

„Nous venons d’apprendre que le lancement du système d’information sur les visas, prévu le 21 décembre, doit être reporté à plus tard en raison de complications techniques“, a annoncé vendredi la présidence suédoise de l’UE lors d’une réunion des ministres européens de la Justice à Luxembourg.
Le commissaire européen à la Justice, Jacques Barrot, a expliqué ce retard par „la nécessité de s’assurer de la fiabilité du système“. Retards également pour la base de données policières SIS 2, censée permettre à la zone Schengen élargie de bien fonctionner.
Elle devait être opérationnelle en 2007.
„Nous préparons un test majeur pour la fin de l’année et en cas d’échec nous basculerons vers un scénario alternatif“, a précisé le commissaire. Le SIS 2 est en sursis depuis six mois et les ministres estiment que le test prévu pour la fin de l’année est sa dernière chance. „Il y a longtemps que ça dure“, a souligné la ministre suédoise de la Justice Béatrice Ask. „Nous y avons consacré beaucoup d’argent et il va falloir dire qui de la compagnie, des Etats ou de la Commission est responsable des problèmes“, a-t-elle averti. M. Barrot semble faire son deuil de la base de données SIS II. „Les ambitions étaient très élevées et sur le plan technique, il a été difficile de suivre les exigences“, a-t-il expliqué.
Le projet SIS 2 incluait de renforcer les données personnelles –documents d’identités– par des données biométriques (empreintes et photographies) et de rassembler, outre les informations sur les automobiles, les immatriculations de bateaux, d’aéronefs, de conteneurs et les données concernant les cartes de crédit volées.
L’UE a engagé 68 millions d’euros dans ce projet et 28 millions d’euros ont été dépensés, avait indiqué Jacques Barrot en juin. La décision de revenir à la base de données initiale SIS 1 „n’aura aucune incidence pour la Suisse“, dernier adhérent à l’espace Schengen, avait assuré M. Barrot en février.
csg/aje/sb