Violent séisme dans le centre de l’Italie: 92 morts confirmés (VIDEO)

Jetzt weiterlesen! !

Für 0,59 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Le centre de l'Italie a été frappé lundi par le pire tremblement de terre dans la Péninsule depuis plus de dix ans, qui a fait \"92 morts confirmés\", 1.500 blessés et plus de 50.000 sans-abri, selon un bilan des secours établi en début d'après-midi.

Un nouveau bilan provisoire des secouristes, cités par les médias à Rome, fait état de „92 morts confirmés“ à L’Aquila, capitale dévastée de la province montagneuse des Abruzzes (à environ 100 km au nord-est de Rome), et dans ses environs. Le Premier ministre Silvio Berlusconi a déclaré de son côté, lors d’une conférence de presse dans cette ville, qu’il y avait „1.500 blessés pour le moment“. „Parmi les victimes figurent deux étudiants, dont un originaire de la République tchèque“, a-t-il précisé, annonçant qu’un village de tentes pouvant abriter 16.000 à 20.000 personnes était en construction et qu’il pourrait être prêt dans la soirée. Beaucoup des 50.000 habitants de la ville à l’architecture médiévale remontant au XIIIe siècle, bourgeoise et commerçante, ont quitté la localité ravagée dès le début de la matinée par peur des répliques, une valise à la main ou une couverture sur les épaules, a constaté une journaliste de l’AFP. Selon la protection civile, plus de 50.000 personnes sont sans abri et plus de dix mille maisons et édifices ont été endommagés dans la région par la secousse d’une magnitude du moment de 6,2, dont l’épicentre se situait sous la ville. Le centre historique de L’Aquila a particulièrement souffert. Plusieurs églises et un château du XVIe siècle, siège du musée national des Abruzzes, ont été endommagés. Une partie d’un hôpital de la ville a du être évacuée car elle menaçait de s’effondrer en cas de réplique. Des équipes de sauveteurs avec des chiens et des engins lourds étaient à l’oeuvre dans les ruines, ont constaté les journalistes de l’AFP. Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni a annoncé l’envoi de 1.700 hommes en renfort, dont 1.500 pompiers. Dans la matinée, sur la chaîne de télévision SkyTG24, Silvio Berlusconi avait décrété l’urgence nationale et désigné le chef de la protection civile Guido Bertolaso comme coordonnateur des secours. Il avait annoncé qu’il renonçait à son voyage en Russie, prévu le même jour. „La situation est telle que la présence du chef du gouvernement sur place peut être utile“, avait-il dit. Un Conseil des ministres extraordinaires a également été convoqué pour 17H00 GMT. Sur une radio, M. Bertolaso a estimé qu’il faudrait „beaucoup de temps“ pour faire disparaître les traces de cette catastrophe. Les images en boucle des télévisions montrent des toits effondrés, des routes jonchées de pierre tombées de la montagne. Le pape Benoît XVI prie „pour les victimes, en particulier pour les enfants“ décédés dans le séisme, a indiqué le Vatican. Au moins cinq enfants ont été ensevelis sous les décombres. La secousse a été ressentie dans tout le centre de l’Italie, de l’Adriatique à la mer Thyrénienne, et notamment dans la capitale où elle a réveillé de nombreux Romains. De nombreux pays ont immédiatement offert de l’aide à l’Italie, a indiqué Agostino Miozzo, l’un des chefs de la protection civile italienne. Pour l’instant, „nous n’en avons pas besoin“, a-t-il cependant affirmé. Les présidents américain Barack Obama, en visite en Turquie, et russe Dmitri Medvedev ont présenté lundi leurs condoléances aux victimes.
Le président français Nicolas Sarkozy a assuré Silvio Berlusconi de sa „profonde sympathie“, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, lui a „adressé ses condoléances“.

 Plusieurs monuments historiques endommagés par le séisme en Italie 
Plusieurs monuments historiques ont été endommagés par le violent séisme qui a touché le centre de l’Italie lundi, principalement des églises de L’Aquila, la capitale des Abruzzes, ville médiévale à l’architecture baroque, située sur l’épicentre du séisme.
La localité, fondée au XIIIe siècle et située à une centaine de kilomètres au nord-est de Rome, constitue l’un des plus grands ensembles d’urbanisme du Moyen-Age en Italie. Sa plus belle et imposante église, la basilique Santa Maria di Collemaggio, du XIIIe, et les églises Santo Agostino et del Suffragio, toutes deux du XVIIIe, se sont partiellement effondrées, tout comme le campanile de l’église San Bernardino, édifiée au XVe et dont la façade a résisté aux tremblements de terre qui ont successivement touché la ville, a indiqué le ministère des biens culturels dans un communiqué. L’imposant du château du XVe, construit à l’époque de la domination espagnole et qui abrite le musée national des Abruzzes, a également subi quelques dégâts et a été interdit au public dans l’attente de vérifications ultérieures par les services de secours, actuellement mobilisés pour venir en aide à la population.
Un dépôt a été ouvert pour abriter les oeuvres recueillies dans les édifices atteints, a précisé le ministère. La secousse a été ressentie dans tout le centre de l’Italie, de l’Adriatique à la mer Tyrrhénienne, et notamment dans la capitale, où elle a réveillé de nombreux Romains.
A Rome, les Thermes de Caracalla, un imposant complexe datant du IIIe siècle de notre ère, ont subi quelques dommages, a indiqué à la presse Angelo Bottini, responsable des biens archéologiques de la capitale. Cependant, un photographe de l‘AFP a constaté que cet ensemble de ruines, qui figure parmi les mieux conservées de l’empire romain, était ouvert au public et que les dégâts n’étaient visibles que pour les spécialistes. M. Bottini a précisé que d’autres lieux historiques de la ville, notamment le Forum et le Colisée, n’avaient pas subi de dégâts. Le Colisée est d’ailleurs lundi normalement ouvert au public, a-t-il relevé.
 L’Italie regorge de trésors architecturaux et artistiques qui, n’étant pas aux normes sismiques, sont naturellement souvent les plus touchés lors des tremblements de terre. En septembre et octobre 1997, deux tremblements de terre avaient frappé l’Ombrie (centre) et les Marches (centre-est), à une semaine d’intervalle, et fortement endommagé la célébrissime et très précieuse basilique de Saint-François d’Assise, qui a depuis été entièrement restaurée.