Violent séisme au centre du Japon: plus d’une centaine de blessés

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Un violent séisme de magnitude 6,4 a frappé mardi matin le centre du Japon, faisant plus d'une centaine de blessés, d'importants dégâts matériels et déclenchant une alerte au tsunami, finalement limité à moins d'un demi-mètre.

Selon l’Institut géologique américain (USGS), le tremblement de terre s’est produit à 05H07 locales (lundi 20H07 GMT) dans l’océan Pacifique, à 26,8 km de profondeur seulement et à 30 km des côtes de la préfecture de Shizuoka (centre). La secousse, très violente, a été ressentie à Tokyo, à 170 km plus au nord, où les immeubles ont tremblé. Dans la préfecture de Shizuoka, 101 personnes au moins ont été blessées dont trois grièvement, la plupart par la chute d’objets, ont indiqué des responsables locaux.
Sept blessés supplémentaires ont été décomptés dans les préfectures de Tokyo, Kanagawa (centre-est) et Aichi (centre), selon la police. A Shizuoka, capitale de la préfecture du même nom, l’une des villes où la secousse a été la plus forte, une lycéenne de 16 ans, Yasuka Miyahara, a confié son effroi à l’AFP.
„A la maison, un meuble vitré s’est écroulé et s’est brisée en plusieurs morceaux, pendant que les assiettes remuaient dans tous les sens à l’intérieur des placards. On pensait être préparé à un séisme et on avait attaché la télévision et le piano, mais ça faisait quand même très peur“, a-t-elle raconté. Dans la ville de Mishima, plus au nord, Tadao Negami, 69 ans, a reconnu qu’il n’avait jamais ressenti une telle secousse: „Je ne pouvais pas rester assis sur ma chaise. Ma fille et ma petite-fille ont paniqué et se sont précipitées dehors“. A Makinohara, un glissement de terrain a endommagé une autoroute et le trafic a été suspendu. Une alerte au tsunami déclenchée après le séisme a été levée, après que l’Agence météorologique japonaise eut constaté simplement un petit raz-de-marée de 40 cm dans certains ports. Le gouverneur de la préfecture de Shizuoka, Heita Kawakatsu, a déclaré à la télévision publique NHK qu’il n’y avait „aucune information faisant état de dégâts importants“. Parmi les dommages constatés, un pan du mur d’enceinte d’un château du 16e siècle est tombé et un incendie, rapidement maîtrisé, s’est déclenché dans une usine de machines-outils. Deux réacteurs de la centrale nucléaire de Hamaoka, située dans la région, se sont arrêtés en procédure d’urgence, a indiqué la société Chubu Electric Power. „Aucune anomalie n’a été constatée à la centrale“, a déclaré un responsable.
Le trafic sur l’un des principaux axes ferroviaires du Japon, la ligne Shinkansen Tokaido, a été brièvement interrompu entre Tokyo et Nagoya (centre), le temps de vérifier la sécurité des voies. „Ce qui s’est passé aujourd’hui est une répétition avant une catastrophe plus importante, comme un tremblement de terre de magnitude 8“, a estimé Masaki Yamada, un responsable d’une coopérative de pêche du port de Yaizu, touché par le mini tsunami.
La région de Shizuoka et de Tokyo se préparent au „Big one“, un puissant tremblement de terre prévu par les géologues dans les décennies à venir. Un responsable de l’Agence météorologique a mis en garde contre les risques de glissements de terrain en raison de la combinaison du séisme et des fortes précipitations amenées par le typhon Etau qui a fait au moins 14 morts et 18 disparus depuis le week-end dans l’ouest du Japon. Après avoir menacé Honshu, Etau s’est toutefois éloigné de l’archipel mardi.
Dimanche déjà, un violent séisme de magnitude 7,1 s’était produit dans le Pacifique, à 205 km au sud des côtes de Shizuoka. Un cinquième des séismes les plus violents au monde frappent chaque année le Japon.