Un homme interpellé à Montpellier dans l’enquête sur les lettres de menaces

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Un homme de 47 ans a été interpellé mercredi à son domicile à Montpellier dans l'enquête sur l'envoi de lettres de menaces de mort, accompagnées d'une balle de 9 mm ou de calibre 38, à Nicolas Sarkozy, à neuf ministres, élus ou responsables de l'UMP ainsi qu'au PDG de TF1.

A 12H55, les enquêteurs ont interpellé cet homme, informaticien et militaire de réserve, sur la foi d’un signalement familial, a-t-on appris de source policière, précisant que l’opération a été menée conjointement par la police criminelle parisienne, la PJ locale et la Sdat (Sous direction anti-terroriste).
L’homme a été dénoncé par son ex-compagne: celle-ci „aurait alerté la police car il aurait employé pour la menacer des termes proches de ceux utilisés dans les lettres“ du corbeau, selon une source proche du dossier. Il a été placé en garde à vue à la PJ de Montpellier. Sa garde à vue peut se prolonger jusqu’à 96 heures s’agissant d’un dossier entre les mains du parquet antiterroriste.
La perquisition était toujours en cours en début d’après-midi mercredi. „Nous n’avons pas de confirmation que ce soit lui“ qui ait envoyé les lettres de menaces, a toutefois souligné une source proche de l’enquête sur place ajoutant: „On vérifie cette piste là comme d’autres“. Ces courriers de menaces, postés de plusieurs villes de l’Hérault, selon une source proche du dossier, ont été envoyés en deux vagues. La première a été postée début février d’un même endroit, non précisé, à proximité de Béziers. Les policiers ont de ce fait privilégié une piste locale, selon une source judiciaire.
Accompagnée d’une balle de calibre 38, elle a été adressée au sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc, et au président de la République. La deuxième vague a été envoyée aux ministres de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de la Justice, Rachida Dati, et de la Culture, Christine Albanel, ainsi qu’au maire UMP de Bordeaux Alain Juppé. Le député du Nord UMP Christian Vanneste et le sénateur UMP de Lozère Jacques Blanc ont également reçu la lettre, chaque fois accompagnée d’une balle de 9 mm. Le député des Hauts-de-Seine, porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, et le maire UMP de Perpignan, Jean-Paul Alduy, cités dans ces courriers, ont indiqué à l’AFP ne pas avoir reçu de lettre. Mercredi, une source proche de l’enquête a indiqué qu’un courrier similaire était parvenu au PDG Nonce Paolini accompagnée d’une balle au siège de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). „Ministres, députés, sénateurs, pourvoyeurs de lois liberticides (…) vous n’êtes que des morts en sursis“, proclame le courrier qui menace également „l’UMP, le Nouveau centre FN et autres collabos centristes ou socialos collabos“.
Le vocabulaire utilisé „piste“, „cible“, „verrouillé“, „silence radio total“ faisait penser au langage des militaires, avait relevé d’emblée une source proche de l’enquête. Mme Alliot-Marie a estimé mercredi que l’auteur des courriers était „de toute évidence un petit peu dérangé“. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris et quatre services de police ont été chargés de mener les investigations : la brigade criminelle, la Sdat, et les directions interrégionales de la police judiciaire de Marseille et de Bordeaux. L’envoi de menaces de mort est puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans et 45.000 euros d’amende.